Pistorius perd pied

Chris Toffans

Le jour de la Saint Valentin, l'athlète paralympique Oscar Pistorius a sorti son calibre. Non pas pour une partie de jambes en l'air, (chose qui dans son cas n'est à vrai dire pas très aisée) mais pour descendre sa compagne du moment, la présentatrice TV et mannequin Reeva Steenkamp. Les raisons qui ont poussé le célèbre cul-de-jatte sud-africain à commettre un tel crime restent pour l'heure encore vagues, d'autant que la thèse de l'accident qu'il défend ne tient pas debout. "J'ai cru qu'il s'agissait d'un cambrioleur", a-t-il plaidé en sa propre faveur. Tirer à l'aveugle, à quatre reprises, sur sa petite amie parce qu'on l'a prise pour un hypothétique voleur ? Le mobile est bancal et il semble que le coureur handicapé essaie de nous faire marcher avec des arguments non valides.

D'ailleurs personne n'était présent au moment des faits pour confirmer ses dires. Pas d'amis, pas de membres de son club sportif, pas de membres de sa famille, tout juste ses deux membres atrophiés qui, mine de rien, ont réussi au fil des compétitions à l'emmener pas à pas sur les chemins du succès. Néanmoins, même si ceux-ci pouvaient parler, ils n'auraient sans doute que peu de chance de faire pencher la balance du bon côté. "Nous tes moignons", auraient-ils clamé à la barre, "nous aimerions te soutenir d'avantage mais nous ne sommes pas en mesure de mettre sur pied une défense à la hauteur de tes espérances".

Le destin a finalement joué un vilain tour à celui qu'on surnomme "Blade Runner" (en raison des deux lames de carbone avec lesquelles il a décroché l'or). Car aujourd'hui, au lieu de  courir sous la lumière médiatique avec des athlètes de haut niveau, il est parti pour faire du sur-place à l'ombre, en compagnie de criminels de bas étages.

Signaler ce texte