Renaissance

Julien Darowski

...

Sous ce ciel parsemé d'étoiles effondrées,
Souviens-toi la chaleur de nos mains enlacées,
Et l'herbe parfumée des odeurs du printemps
Quand j'allais avec toi m'étendre sur un banc.


Je revois la lumière épousant ton visage
Plus blanc que le coton éthéré des nuages,
Et ce sourire qui inondait de candeur
Le verger du jardin où reposaient nos cœurs.


Je donnerais tout pour revenir en arrière
Et que la nuit s'en aille enfin de cette Terre.
Faut-il que le Soleil se cache pour mourir ?
Combien de murs et de remparts à démolir ?


Le vent souffle sur nous en cet hiver qui tremble.
Reviens-moi, s'il te plaît, et retournons ensemble
Où nous nous sommes vus pour la première fois,
Dans cette forêt claire où persiste ta voix.


Peut-être est-ce là que nous trouverons refuge,
Parmi les animaux, à l'abri du Déluge.
Accroche-toi bien fort aux branches de l'espoir
Et tu verras alors que tout n'est pas si noir.


J'aurais voulu stopper la course frénétique
D'un monde qui marchait sur nos corps squelettiques ;
Envers et contre tous, nous nous sommes battus
Pour construire un toit à ces enfants perdus.


Mais la guerre s'achève, il faut rendre les armes
Et déserter ce front où règne le vacarme.
Contentons-nous d'amour pour notre rédemption,
Plaignons celles et ceux qui vont à reculons.


C'est qu'ils ne savent pas les plus simples richesses
D'un baiser qui s'échoue, d'une tendre caresse,
Et de ces mots muets que tu faisais parler
Quand l'aube se levait sur les lacs et les prés.


Tous ces épouvantails sur le champ de bataille
Font fuir les oiseaux de leurs bras de ferraille.
Laissons-les brûler, ils ne sont pas comme nous,
Résistons à la rage et tenons jusqu'au bout.


À la lueur de notre énième bougie,
Tu es l'unique éclat me maintenant en vie.
Il n'y aura que nous face à l'orage qui vient ;
Aujourd'hui s'en ira pour que naisse demain.


- Peinture :  « Un paysage sauvage » par Thomas Cole en 1831 - 1832
- Musique :  « Peer Gynt - La mort d'Ase » par Edvard Grieg composée en 1888 
- Texte :  « Renaissance » par Julien Darowski en novembre 2017
  • Vous êtes un magicien Julien,! Quel talent !

    · Il y a environ 7 ans ·
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    nehara

    • Merci, c'était un rêve d'enfant que de faire sortir un lapin blanc d'un chapeau... Depuis, j'aime mieux observer les colombes dans le ciel que de les savoir prisonnière pour un simple tour de magie.

      · Il y a environ 7 ans ·
      Profil

      Julien Darowski

  • Bravo.

    · Il y a environ 7 ans ·
    30ansagathe orig

    yl5

  • Chapeau Julien, j'en perds mes mots. Passionnante histoire mêlée à un poème, ce qui n'est pas toujours courant.

    · Il y a environ 7 ans ·
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    Aurore Rodi (Ancienne Alice Gauguin)

    • Merci Aurore, c'est un peu l'ambition de tous mes poèmes. Heureux et ému de l’accueil que celui-ci a reçu.

      · Il y a environ 7 ans ·
      Profil

      Julien Darowski

  • "Je revois la lumière épousant ton visage "
    "Plus blanc que le coton éthéré des nuages"
    "Faut-il que le soleil se cache pour mourir ?"
    "Le vent souffle sur nous en cet hiver qui tremble" ...c'est magnifique et le reste est à l'avenant !

    · Il y a environ 7 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Merci encore Nicole, mes meilleures pensées vont vers vous.

      · Il y a environ 7 ans ·
      Profil

      Julien Darowski

    • C'est pas Nicole, c'est Martine ! Hihi

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Maud Garnier

    • Pardon Martine, j'ai confondu avec Nilo... Toutes deux si bienveillantes que j'en arrive à les inverser.

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Julien Darowski

    • Ce n'est pas grave Julien, ne vous inquiétez pas ! Cela m'a juste fait sourire !!

      · Il y a environ 7 ans ·
      Louve blanche

      Louve

    • C'était une erreur d'inattention mais cela va sans dire. Nul ne peut oublier la blancheur immaculée de votre pelage...

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Julien Darowski

    • C'est trop gentil Julien, merci !

      · Il y a environ 7 ans ·
      Louve blanche

      Louve

  • Mon "merci" est bien minuscule en regard de ce souffle doré, qui s'en va...

    · Il y a environ 7 ans ·
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    Gabriel Meunier

    • Merci à vous pour votre grande fidélité à me lire et à me commenter régulièrement.

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Julien Darowski

  • Ma-gni-fi-que !! ! Sublime poème Julien j'adore !
    Et je me sens bien en infériorité par rapport à ton écriture !... et te trouve bien indulgent dans tes commentaires à mon encontre ! :-)

    · Il y a environ 7 ans ·
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    Maud Garnier

    • Merci Maud, votre écriture est pourtant très belle et profondément unique. Elle danse, elle chante, elle virevolte !

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Julien Darowski

    • Oh ! C'est bien trop gentil :-)

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Maud Garnier

  • porté par la passion !

    · Il y a environ 7 ans ·
    Photo

    Susanne Derève

    • Merci encore Susanne de revenir me lire et me commenter.

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Julien Darowski

  • "Tous ces épouvantails sur le champ de bataille
    Font fuir les oiseaux de leurs bras de ferraille.
    Laissons-les brûler, ils ne sont pas comme nous,
    Résistons à la rage et tenons jusqu'au bout.



    Souffle donc avec moi la dernière bougie,
    Tu es l'unique éclat me maintenant en vie.
    Il n'y aura que nous face à l'orage qui vient ;
    Aujourd'hui s'en ira pour que naisse demain."


    Je suis amoureuse de cette fin..

    Très beau poème !

    · Il y a environ 7 ans ·
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    compteclos

    • Merci Léa de continuer à me suivre. Amitiés

      · Il y a environ 7 ans ·
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      Julien Darowski

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