tu m'as dit

Karine Géhin

Tu as dit "il faut qu'on discute"

De ton air le plus solennel

J'ai répondu "dans une minute"

Imaginant une bagatelle

Tu m'as dit "je vais m'en aller"

Et tu l'as dit en souriant

Et pour une fois je te voyais

Très différent, plus comme avant

Quand les amants d'eux-mêmes se lassent

Les rêves s'envolent au gré du vent

Quand pour l'amour, plus aucune place

Les rêves s'étiolent et meurent doucement

Les rêves s'étiolent et meurent doucement

Je t'ai dit "non", j'ai dit "pitié"

Je t'ai pris la main en pleurant

Aucune barrière, aucune fierté

Juste la douleur en-dedans

Tu m'as dit "elle est jeune et belle

Toi tu as perdu tes couleurs"

Celui que je croyais fidèle

A fait des copeaux de mon cœur

Quand les amants d'eux-mêmes se lassent

Les rêves s'envolent au gré du vent

Quand pour l'amour, plus aucune place

Les rêves s'étiolent et meurent doucement

Les rêves s'étiolent et meurent doucement

J'ai dit "tu ne peux pas partir"

Mais je l'ai dit sans le penser

J'ai dit "tu ne vas pas revenir?"

Car ça, déjà je le savais

Tu as dit "ça y est, je m'en vais"

La porte s'est fermée doucement

Tu m'as laissé avec mes pleurs

Ma tristesse et mes peurs d'enfant.

Quand les amants d'eux-mêmes se lassent,

Les rêves s'envolent au gré du vent

Quand pour l'amour, plus aucune place

Les rêves s'étiolent et meurent doucement

Les rêves s'étiolent et meurent doucement

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