Vers le monde

selig-teloif

Tout commence ici dans le brouillard. Là où la respiration est difficile, l'air imbibé d'eau. Là où les images s'étiolent, les yeux embués d'eau. Là où l'esprit s'accroche à repérer la voie vers des météos plus sages.

Nous avançons les mains devant, le regard plissé vers d'invisibles ennemis, ceux que la vapeur d'eau invente pour nous faire trébucher. Parfois nous tombons. Parfois non. Le pied alerte toujours, les sens aux aboies.

Mais nous repassons là où nous étions passés quelques temps auparavant. La voie est un cercle. Une rocade. Un périphérique. Alors nous tournons, certains de nous trébuchent là où ils ont chu. Déjà.

Une fois, l'un de nous, le plus curieux mais le pied moins sur mais les yeux moins plissés, a vu un passage dans ce hammam, il l'a pris. Je l'ai suivi.

Le brouillard s'éclaircissait, les particules soit tombaient soit s'envolaient devant nous. Un spectacle incroyable s'est alors offert à nous : Le monde.

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