Voeux du nouvel an

Frédéric Cogno

Ils m'ont dit : -" Fred, c'est chose vaine,

Ecrire pour le nouvel an,

Ne te donne plus cette peine,

Le monde est sourd et non-voyant.

 

Ou..., il se peut qu'ils se méprennent

Car tu n'as rien du plus offrant,

Que quelques rimes à la traîne

Trouvent un "merci" trébuchant.

 

Tout n'est que mépris dans l'arène

Au service des plus distants,

Vois, l'orgueil, le profit, gangrènent,

Non..., garde tes vers pour le vent...

 

- Mes amis, qu'à cela ne tienne,

Ai-je répondu en rêvant...

N'a-t-on pas vu petite graine

S'immiscer dans le vilain champ?

Et une fleur pousser sans gêne

Au milieu des rocs menaçants?

C'est un travail de longue haleine,

Ce poème prendra son temps.

 

Qu'il pourrisse dans  la semaine

Ou qu'il s'endorme en attendant,

Si chaque année il se ramène

Avec ses voeux, ses sentiments,

 

Il germera! Qu'on s'en souvienne!

Même s'il ne voit qu'un printemps,

Tout juste assez pour que la haine,

Se morde les doigts pour longtemps....

 

 

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