Au café

Assise en terrasse, malgré le froid, je t’attendais. Il y avait bien ce « champignon » à gaz qui me réchauffait un peu. Mais je crois que l’attente, l’impatience y faisait bien plus au fait que je tremblais…Avant de prendre le train, j’avais lu et relu tes derniers récits… Pendant le trajet, j’avais pensé à cette arrivée à la gare. Evidemment j’arrivais la première, et devais t’attendre. Dans le hall, plusieurs hommes me regardaient un peu de trop près, aussi je décidais de t’envoyer un texto pour te dire que je t’attendais au café d’en face.

   Le serveur était venu me servir un grand café, en souriant. Et en jetant des regards plus qu’insistant sur mes jambes. Assise, ma jupe remontait un peu plus haut sur mes cuisses…Mes bas couleur poivre avaient l’air d’être la cible de tous les regards. Les passants, le serveur, et même un couple, assis deux tables plus loin ne me lâchait pas des yeux. Mes pieds bien au chaud dans mes bottes, mon manteau, bien fermé, je buvais à petites gorgées mon café brûlant.

Je te vis arriver de loin, sourire aux lèvres. Enfin…

   Je me levais pour t’accueillir, tu m’as serré si fort contre toi, ton regard dans le mien, ta bouche sur mes lèvres affamées. Tu t’es assis à côté de moi, ta main, posée nonchalamment sur ma cuisse. Les regards toujours tournés vers moi, vers nous, à présent. Tes yeux ont aussi fixés mes jambes, sourire malicieux…yeux coquins. Ta main a doucement remonté le long de la cuisse jusqu’à l’endroit où le bas s’arrête.

Sourire de contentement, je ne portais pas un collant ! Tu me glisse à l’oreille : » C’est encore plus voluptueux que de poser mes mains sur tes seins…Merci pour cette attention… »

   Tu commandes aussi un café, ta main toujours propriétaire de ma cuisse. Le serveur ne peut pas la manquer. Elle soulève mon manteau et juste à peine ma jupe portefeuille qui s’entrouvre.ton regard va de droite à gauche, et la main remonte encore un peu, pour sentir ma peau, que tu trouve si douce à cet endroit. Tu bavardes, l’air de rien, me demande comment s’est passé mon voyage, si j’ai froid….avec un œil coquin, ta lèvre supérieure faisant ce petit truc que j’aime tant… Ta main, toujours aventureuse s’insinue subrepticement entre mes cuisses, à quelques millimètres de mon sexe…sensation fabuleuse, d’interdit, de douceur, de désir.

   De temps en temps, tu fais juste un petit mouvement du petit doigt et tu sens à présent mes lèvres intimes au travers de la dentelle, si fine, qui se mouille de désir. Tu sens mes lèvres tendues, humides et chaudes, un vrai bonheur. L’interdit te rend encore plus désireux de continuer. Un doigt se glisse au bord du tissu, dernier rempart contre l’indécence. Un œil à gauche, un à droite…Tu te faufile, sent enfin, mon sexe chaud, trempé d’excitation. Tu me regarde, bravant mon regard qui te foudroie…Tu te penche devant moi pour m’embrasser, juste excuse pour cacher ton avancée.

Ce baiser est long, doux passionné, pour ne pas attirer l’attention sur ta main qui me fouille à présent sans vergogne. Ta langue dans ma bouche, active, tourne, et m’empêche heureusement de gémir sous la caresse. Je n’en peux plus, tu mes serre très fort avec ton bras libre…Je suis au bord de la jouissance, la peur d’être découverts décuple ce plaisir…Quand je jouis là, presque sur le bord de la rue, devant tout le monde, assis, passant…c’est une explosion entre tes doigts qui me connaissent si bien…

   Fier de ton exploit, tu te redresse, porte ta main à ta bouche, léchant consciencieusement chaque doigt… »Ravi de te retrouver…je crois qu’on peut aller à l’hôtel à présent…J’ai hâte de continuer à l’abri des regards indiscrets. » Il me montre des yeux, le couple, qui, lui n’en a pas perdu une miette et qui nous sourit…