Au ciel!oh...ciel!

Mickael Froideval

Osez Joséphine ou la revanche d'un perdant magnifique. Osez Joséphine, Alain Bashung 1991 Barclay.Concours Vsd.

Une nuit de cafard,deuxième paquet,tu roules sans but destination nulle part.

L'autoradio déverse un flot de chansons qui ne parviennent même pas a te sortir de ta torpeur mélancolique.Et soudain... «J'clous des clous sur des nuages,sans échafaudages» !

Bashung et sa voix rocailleuse viennent de te coller un uppercut de vie.Shoot de lumière au milieu de nulle part !

Je cherche une Joséphine dans ma bagnole pourrie, je rêve d'échapper a mon néant cafardeux.

Et bashung explose mes tympans d'un riff de guitare qui rappelle un cheval hénnissant.

Ce rescapé des années 80 que j'imaginais voyageur de la nuit, paumé, dans les bras quelconque d'une Gaby ou d'une bijou-belle a genoux- me défonce le coeur.

Les derniers seront les premiers !

« Madame rêve ».

Diamant brut d'érotisme classieux.

Bashung réinvente, argumente, nous perd et nous enchante. 

« Au ciel ! » 

Maintenant qu'il y ait,emporté par un salaud de crabe, le rockeur improbable nous a laissé du mythique voir du mystique.

Ils sont nombreux aujourd'hui a vouloir piller l'héritage.

Mais n'est pas génie qui veut.

Dans ma bagnole pourrie, vagabond de la nuit, je me rêve parfois en perdant magnifique...

Et la nuit, je suis heureux de me mentir.

La nuit je mens.

La nuit je vis.

Morphine de mes nuits d'errances, de mes rêves épuisés, de mes espoirs déçus, Bashung accompagne mes drôle de voyages.

Et j'ose les Joséphine sur des fantaisies militaires...

Pour faire hennir les chevaux du plaisir!

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