Bonheur anonyme.

Maux Délaissés.

A toi, homme qui passe chaque matin avant que mon réveil ne retentisse, déposer une rose accompagnée d'un petit mot sur le seuil de ma porte, oui j'ose te tutoyer. Je ne te connais pas, je ne t'ai jamais vu, je ne connais pas non plus ton prénom, même pas la première lettre et pourtant je suis éperdument amoureuse de toi, de tes mots, de ton écriture, de l'odeur de parfum que porte chaque enveloppe déposée, ton parfum. Je crois même avoir reconnu ce parfum, il me rappelle celui que portait mon père il y a quelques années, je dois t'avouer que tu as très bon goût.


Je pourrais avoir envie de mettre un visage sur ces mots, ces mots si tendres et apaisants, mais non. Non, je ne veux pas, j'aimerais faire durer ce plaisir de premiers sentiments, et je te promets que cette lettre ne sera pas la seule et unique que je te communiquerai.


Désormais, chaque matin lorsque tu viendras, tu trouveras en te baissant pour déposer ta lettre et cette nouvelle rose, une autre lettre, qui te sera destinée, elle portera un parfum elle aussi, le mien.

Tu me rends heureuse, à travers de simples mots, comme quoi, il n'y a parfois pas besoin de se plaire physiquement pour tomber amoureux, simplement de dévoiler ce côté un peu poète, un peu fébrile que nous cachons tous au plus profond de nous.


C'est à toi que je m'adresse pour une dernière phrase, toi homme si brillant, si charmant, je n'ose imaginer ta carrure et ton aura, je serai ravie de continuer de te lire chaque matin et de finir aveuglément dans tes bras un beau matin, plutôt lointain.

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