Don Juan's Reckless daughter de Joni Mitchell avec Jaco Pastorious. Un folk urbannisé de jazz.

Christophe Paris

Un Album d’une incroyable féminité. Un Pastorius au meilleur de sa créativité, une harmonie parfaite, un voyage musical au coeur des femmes. Un joyau.

De l'amour comme on voudrait toujours en recevoir. De la gâce comme on voudrait toujours en voir. Cet album c'est la femme qu'on aimerait avoir. Tout y passe au niveau émotionnel avec une vérité déconcertante de beauté. Nostalgie, trouble, mélancolie, joie, amour, tout défile. Même sans les mots chaque émotion de chaque son te trépasse. Jaco, disparu si vite, si tristement, est éblousissant de talent. Ses touchers si particuliers et si variés, son travail sur les harmonies sans qu'aucune fréquence de la basse n'y échappe. Quel artiste. Combien de fois j'ai pleuré en l'écoutant. L'osmose est totale, moi y compris. Les cordes vocales de Joni se fusionnent à celles de Jaco dans une fluidité naturelle et évidente. Ce disque vous fait l'amour. C'est un « eargasm ».  On touche au sublime. Les prises sont parfaites, les accompagnements d'orchestre, guitares, piano sont d'une vraie beauté. Un travail sur les percus latinos au son irréprochable et redoutable.

Et même si après les quatre premiers titres, on repart sur un registre plus proche des habitudes de Joni Mitchelle, on laisse PLAY. On couvre dès lors arrivé au dernier morceau, un registre si différent qu'on a l'impression d'avoir programmé plusieurs CD.

 Eject.

 Sourire.

(9/10)

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