Idolatre

Patrick Gonzalez

Dieu, quel est ce mal étrange, j'ai l'âme engourdie, le cœur qui chavire.

Voilà l'aube en rondeurs, la courbure velouté du temps, le voyage périlleux des yeux sur votre peau soyeuse. Puis moi, enivré, emporté au vent chaud de l'automne.

 A vos pieds, idolâtre et soumis à vos frissons de chair ma belle Reine nue.

Faire fi de mes pudeurs, tout faire, tout oser. M'abandonner enfin aux brûlantes extases, sombrer à vos orgasmes, vous obéir sans fin, flotter à vos vertiges, puis disparaître enfin à vos rimes éphémères.

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