J'ERRE DANS LES AIRES DE L'ERE DES AIRS

franek

J’ERRE DANS LES AIRES DE L’ERE DES AIRS

                                   Ave nés râbles, bonjour mes petits lapins, pour les auditeurs ayant perdus leur latin. Ave rôles, acteurs en mal de public, ave l’accent de nos belles provinces méridionales, ave Rita, déesse sortant du puits, ave Terry n’erre de rien, Esculape de la bête, en un mot très franchouillard : bonjour cher public !!!

                                   Aujourd’hui, dans l’ère, et dans l’air où nous vivons, comme ça une idée en l’air, je ne proférerai que des paroles en l’air, ça va décoller, prendre l’aire des vents, on ne survolera pas le sujet, nous irons jusqu’au fond de l’air où nous errons.

                                   Avec mon air de ne pas y toucher, je vois à votre air que je vous pompe déjà l’air : ai-je l’air de plaisanter ?

                                   L’air a l’air de rien, il est impalpable et pourtant celles qui ont l’air de Sainte Nitouche, brassent l’air dans l’aire des courants d’air !!! Il est invisible bien que tout un chacun ai déjà vu l’aire de jeu, garé vers l’aire de stationnement, il est inodore sauf que l’on sent l’air frais tomber le soir, l’air léger sur l’aire d’atterrissage, il est même sonore car il y a de l’écho dans l’air.

                                   Tête en l’air, mon erre de bateau ivre dérive, je gère avec l’air de manquer d’aire l’espace des courants d’air, car je vous donne l’air bon, le bon air, un souffle d’air, vous avez l’air soufflé, je vous coupe l’air et l’herbe sous les pieds !!!

                                   A l’ère nouvelle, je respire l’air du temps, j’ai l’air con primé (je suis le meilleur !) dans une chambre à air conditionnée. Je m’envoie en l’air avec une blonde à airbags baguée, blagueuse qui me pompe l’air sans en avoir l’air sur l’aire déserte des rapaces, nid  des aiglons de l’amour, avec un air d’opéra ou d’apéro (air à boire dans un bol), je vais tout foutre en l’air, l’air de rien !!!

                                   J’ai perdu l’air de fête, ne retrouvant pas d’air nouveau, j’ai pris un faux air, l’air faux cul, j’ai imité un faussaire à l’art de faire l’air de vrai qui m’a déniché l’aire de l’aigle, un air de famille ressemblant à un air d’en avoir deux, moi qui ai l’air d’un nain, l’air d’un hun, d’un mongolien gogol.

                                   A l’ère des années 2000, soyez comme moi, ayez l’air inspiré de Baudelaire, prenez des airs, de grand air de l’aire du large au travers des aires de libertés, écoutez l’air militaire qui peut devenir aria et riez avec des airs de sous entendus qui font grand bruit dans le concert en fa, sonné à l’enclume.

                                   Chacun a l’air de quelque chose, ainsi :

-Le rabbin aère ses mites  (ou mythes)- a air  sémite-

-Le poète aère ses vers- a air sévère_

-Le laboureur aère au sol- aérosol-

-Le chef aère la gare- a air hagard-

-Le psy aère ses niais- a air saigné-

-Le breton aère sa laie- a air salé-

-Le chauffard aère sa tire- a air satyre-

-L’avare aère son or- a air sonore –

-Le boxeur aère son nez- a air sonné-

-Le pauvre aère son gain- a air sanguin-

-Le pompier aère sa peur- a air sapeur-…

                                   L’air et les ères où j’erre, sont l’espace du volatil, l’éther nu peut être habillé, emballé en mêlant air chaud d’hier et air froid de deux mains, l’air est conditionné mais un air tiède démontre que l’on est pas très  chaud pour battre le fer à froid. L’air est un vent qui nous emporte sur les aires, en musique de l’armée de l’air pour s’envoyer en l’air !!!

                                   Tel que vous me voyez avec mon air d’imbécile pas très heureux, je suis un animal, j’ai l’air bête, l’air d’un minet, l’air viril mais j’ai l’air effet miné avec mon air de grand con, un air fatigué car je passe mes nuits dans une chambre à air crevée et je manque d’air, j’erre sur les aires de stationnement déserts, à l’ère du nucléaire, j’ai un drôle d’air mais pas l’air drôle. Sous mes airs tranquilles, je me mets en colère, je colle l’air en rustines, je mets tout en l’air, j’envoie tout en l’air sauf ma demi-part, ma partenaire sur les nerfs vocifère, gère mes grands airs, ma musique d’hier puis je décolère, j’ai le flair, je persévère pour ne pas subir de revers, enfin je me dégonfle : je joue la fille de l’air !!!

                                   Choisissez, je vous laisse prendre un bol d’air parmi tous ses airs, un conseil, prenez l’air d’un pauvre hère, d’un cerf (ça sert de raire), l’air d’un pair pépère, comme vous le voyez je ne manque plus d’airs, faut s’y faire…

                                   Est venu le temps de me taire, je me terre, terre à terre, envoyez l’air des lampions, je me fous en l’air, j’erre dans les airs de l’ère des airs !!!

                                   C’est avec un dernier verre, le der de der, que je retourne en arrière dans l’ère des trous d’air !!! Au revoir et rendez-vous aux prochaines aires….ou ères…j’espère ne pas manquer d’air.

 

 

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