La Psi

Ces dernières semaines ont été difficiles, mais coup de bol, j'ai pu décrocher un rendez-vous avec la psi de mon village pour faire le point…

Pas de canapé, mais un vieux fauteuil éventré ou je m'enfonce jusqu'aux oreilles. Elle assise en face de moi, juché sur un tabouret de bar, et mâchonne un crayon (hb no 2).

- Alors dites-moi mon brave, racontez moi un peu ?

-Ben vla, enfin en gros, je suis perdu, entre un gang de tueuses en dentelle, une ballade sur le pont de Brooklyn, un clown qui déprime, un mec qui tombe sur le cassis, et de la dinde, encore de la dinde, arrosée de mojito, et puis Pam tout le temps Pam est là et Ender sonne !

Elle est drôlement vêtue la psi, maintenant que je la regarde, un legging mauve, et un body en dentelle rouge, pfff… je suis un peu mal à l'aise d'un coup… elle ressemble à un de mes rêves habituels.

Elle s'adresse à moi d'une drôle de voix, en mâchonnant des feuilles de menthe.

-Il est à vous le cheval vert dans la cour ? Faudra le déplacer, il gêne. J'attends le pâtissier qui doit me livrer des macarons et une pelleteuse.

-Vous connaissez le proverbe ? Macarons en janvier, kilos en février. ( ben là je vise personne) ;-)

La psi prend l'air grave, fait une pause puis m'annonce, (il faut se taire quand la psi cause)

-Vous faites une pamèlite, une bonne pamelite aigue, pris à temps cela peut rester bénin (nuphar), mais il faut agir vite. Je vous prépare une ordonnance…et tenez je vous offre ce petit livre « Comment se déZABituer de la pamelite en 10 lecons »

Plus léger de 300 euros, me vla dehors, j'évite de justesse un ours qui titube, avant de monter dans un minibus. J'ouvre l'enveloppe contenant l'ordonnance : 

Voilà mon 06,,, c'était moi sur le pont de Brooklyn, en legging et fashion faux pas…