Inséparables

Julien Darowski

Couché et impuissant, s'allument des étoiles
Sur le plafond blanc de la chambre d'hôpital.
Merci pour votre éclat beautés incandescentes,
Vous guidiez mes pas dans la nuit dévorante.


Je voudrais m'en aller sur la pointe des pieds
Sans abîmer le cœur de ceux que j'ai aimés,
Et pouvoir dire encore à ma petite sœur
Qu'elle fut océan de mousse et de candeur.


C'est elle que je vois, seule sur le rivage,
Ces yeux de diamant et les flots de son visage
Reviennent sans cesse éclairer ma mémoire.
Je la pousserais bien sur notre balançoire.


Son rire m'arrachait des larmes de bonheur.
Le soir, elle venait, quand tout lui faisait peur,
Ses minuscules bras s'agrippaient à mon corps
Et nous restions là en attendant l'aurore.


Je pense à toi mon ange au dernier crépuscule.
Nous ne sommes que l'eau et le savon des bulles,
Ce n'est rien, tu verras, embrasse bien maman,
J'irai revoir papa au prochain firmament.

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