Le meilleur de toi

Ces soirées clémentes, ton corps torturé

Attente étouffante et maux familiers

Frustration d’ivoire, frissons de peau nue

Ces habits du soir, dessous superflus

En homme à la mer, tu guidais mes mains

La peur de bien faire, ou d’un trop d’entrain

Malhabile sans doute, ou si impatient

De lancer la joute, de donner du bien

Mais dans le dédale, de mes entre feux

Toujours cannibale, peut être trop vieux

J’attendrai encore sans savoir pourquoi

J’attendais encore le meilleur de toi

Et de la verrine, de tes yeux perlés

La supplique intime, aux cuisses habitées

Besoin de sentir, cet oubli de moi

De me voir mourir, serré dans tes bras

Mais toujours l’intruse, folie enchaînée

Encore je refuse, de m’abandonner

De livrer à celle, qui attend enfin

Que fonde le gel, qui brime mes reins

Comme si au détour, d’un mot différent

Comme si au rebours d’une saignée de temps

J’attendais encore sans savoir pourquoi

J’attendais encore le meilleur de toi

Nos âmes sous brouillard, drapeaux déchirés

Nos pièges, nos égards, égos clairsemés

Cilice et puzzle, refuges athymie

Quand nous sommes seuls, en chien de fusil

Des baisers encore, avant de quitter

La faune et la flore de ces lits de jais

Où libres frémissent, ces envies de toi

Maudite canisse, qui tant m’en priva

En homme à la mer, tu m’auras guidé

Loin de tous repères, mais en vérité

J’attendrais toujours sans savoir pourquoi

j'attendrai toujours le meilleur de moi...