L'or des pavés

dreamcatcher

Ferme les yeux.

Respire.

Dans la foule se promène quelques pigeons, zigzaguant entre les bottines noires motardes des jeunes étudiantes. Sous les lumières brillantes des guirlandes de Noël, les enfants chahutent en réclamant des croustillons à leurs mamans.

Le soir vient de tomber, la journée était belle. Les pavés ont séchés de la pluie de la veille. Tout le monde se presse jusqu'à la Grand'Place. Les vitrines restent illuminées, l'odeur du vin chaud caresse ton visage.

T'aimes ce doux moment de tendresse respirant la beauté de la ville. Du vieux sous tes bottes. De l'or sur les pavés. Il y a toujours des gens sur les marches de l'Opéra, toujours des clients dans les rues de Solférino... 

C'est con mais c'est beau. Tu laisses le vent effleurer ta peau, tes cheveux s'envoler et ton écharpe se soulever. Il se fait tard, tu remontes la rue de Béthune pour rattraper le bus. Les Beaux-Arts sont encore éclairés, ça te donne envie d'y aller.

Respire.

Ferme les yeux.

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