Page blanche

Louve


 

Elle est là

Fragile

Trop blanche

Maladive

 

Elle n'a rien à dire

Sinon que son cœur

Se traîne

Faisant fi du soleil

Qui, encore si chaud

Eclabousse les vitres

 

Elle ne veut rien entendre

Car blessés sont les mots

Qui pourraient naître

De la plume

Habituellement complice

 

Blessure secrète

Ecorchée

A vif

 

Une autre page

Intarissable celle-là

La moralise

Ou la rassure

L'encourage parfois

« Carpe diem »

Depuis tant de jours

Leurs mots

S'entrelaceront toujours

 

Ce fut une découverte

Entre l'érudition

Et la trop chiche culture

Les contraires

Ne se recherchent-t-ils pas ?

Elle aime à le penser

 

Aucune autre page

Même prolixe

Ne pourra

Oter ce charme

Qui les lie

Les possède…

Aucune !

 

Elle est là

Si fragile…

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