Près tant cieux...

 Des cils frangés bien alignés en noires barricades, ligne de défense au monde opposé, elle voile ses sombres pupilles.

Ne voulant révéler le lac salé de ses îlots noyés, sous les flots de ces mots desséchés.

Il parle, parle... d'elle en phrases ricochets de galets glacés qui viennent percuter sa tempe meurtrie, de ces mots violés...

Il débite l'imbu, le grossier, une science au thé infusé à bon marché...Elle boit à lampées silence ce débit d'ignorance. Il arrose à grand jets de bave salivée, des filaments de ce qu'il croit d'elle...

Il sait et assure le goujat, l'avoir cernée, l'avoir perçue et délivre, l'inconsciant ses escarmouches percutantes 

Elle, respectueuse, silencieuse, se scelle de ses grandes ailes protectrices qui s'épaississent à chaque boulet mensonger. Ne pas se défendre.

Juste observer cet amas de vanité, qui telle une bande magnétique se déroule pompeusement , fier de sa perspicacité, de sa perception affûtée à l'aune de son égo-centrisme...

Elle, traversée d'orage, d'écume et de pluies hésite entre fureur et torpeur...

Elle l'observe attristée, dépitée...

Elle sait au fil de ces mots tissés abruptement, que tout à l'heure, elle s'en ira sans se retourner. Déployant ses ailes froissées, elle avalera une grande goulée d'air, pour laver tous ses dépôts de suie mensongère que l'autre a pelleté vaniteusement sur elle.

Elle qu'il ne connaît pas...Elle qu'il a colorée de sa palette de couleurs sombres, avant même de remarquer qu'elle avait la sienne pudiquement rangée dans sa poche. Il aurait suffit qu'il la regarde  vraiment et qu'il se taise le prétentieux...