Question

Faut-il s'indigner ou s'insurger ?

L'hôpital va mal, et il ne s'agit pas de faire écho à cette réclame à voix fausse clamant sur les radios "J'ai mal à ma retraite de libéral"...

Si nous devons avoir mal, c'est à notre système de soins qui se poste en terme de capital. 

Le soin ne concerne plus l'homme, il n'est plus une vocation à sauver, il n'est plus une évidence de solidarité, une évidence d'humanité. Le soin se décide en fonction de votre couverture sociale, de votre coût anticipé pour la société, de votre profil d'intégré... et il n'est pas question de non assistance à personne en danger. Parce qu'à tout mesurer, dans cette ère écocide, le refus implicite de vous aider revient à rééquilibrer. 

C'est en cela que notre évolution devient involution. Que le handicap qui n'est pas une maladie, en reste une, à être stygmatisé par des cartes identifiantes, des index de tarifications et que notre regard reste à savoir si être handicapé c'est vivre avec ou vivre sans. Non pas vivre, ou survivre quand toute l'hergonomie d'une ville s'entête à l'oublier. 

J'aimerais dire par un poème, pour qu'il ne s'agisse pas d'un simple pamphlet ou d'une banderole pour un domaine sacrifié au bénéfice du profit, mais je n'ai rien qui rime, si ce n'est une question, Faut-il donc s'indigner ou choisir de s'insurger ?