Rejoins le coté obscur... On a des cookies

Aujourd’hui j’ai déjeuné avec une amie à qui j’ai montré la dernière chronique (connerie) que j’ai pondu (pour ceux qui l’ont raté elle s’intitule «La théorie du mouton» et déjà si vous l’avez raté je boude). Après l’avoir lu elle me regarda d’un air admirative (ou inquiète je sais pas...) et me dis sur un ton charmant ça doit être un vrai bordel dans ta tète... Compliment ou pas je cherche encore, complinsulte disons...

Bref, cette remarque, aimable ou pas, m’inspira fortement pour un nouveau texte sur le thème de la production créative, ou encore comment un auteur transforme une idée en une œuvre  littéraire, ou plus précisément comment je gère le bordel dans ma tète.

Ainsi en rentrant chez moi je me mis à mon bureau, et la je ne sais pas ce qui s’est passé mais en tout cas pour la première fois de ma vie j’ai senti un vide sidéral dans ma tète. Je bloquais. Totalement. Je restais la devant ma feuille blanche comme neige incapable d'écrire quoi que ce soit, et la d’un coup j’ai eu un flash et une voix dans ma tète cria enfin « Bon sang mais oui va chercher un stylo !» (pas con hein !). Après avoir réglé ce petit problème technique je commençais enfin à écrire, et comme d’habitude je me suis retrouvé deux minutes plus tard à dessiner un poisson sur le coin de la feuille, ce qui m’a inspiré un sujet bien plus intéressant qui est Les poissons votent-ils PS ?

C’est la que j’ai ressenti une douleur incroyable sur mes joues, oui en effet je m'étais foutu deux bonnes claques histoires de me forcer d'arrêter de divaguer et me montrer une bonne fois pour toute qui était le boss ici, non mais oh ! Et c’est précisément à cet instant que j’ai enfin compris pourquoi j'écrivais d’une façon aussi atypique (je reste poli envers moi-même, quand même...) La réponse était maintenant clair, on est plusieurs à l'intérieur.

Oui oui, tout à fait. Sinon comment expliqué que je puisse parler d’un sujet, tout en déviant sur un autre sujet, avant de revenir sur le premier sujet avec insistance ? Tout simplement parce que Ahmed 2 n'était pas forcement d’accord avec Ahmed 1, et comme Ahmed 14 se fesait bien chier il a décidé de parler d’autre chose avec Ahmed 6, mais Ahmed 6 était lui TRÈS intéressé par ce que disait Ahmed 2 (vous suivez toujours ? Parce que moi non...) entre-temps Ahmed (le vrai, le seul, le malade) avait fini d'écrire tout en croyant que ce qu’il avait écrit était parfaitement cohérent, et au moment ou Ahmed (c’est-à-dire JE) voulu relire son texte l’unanimité des Ahmed vota qu’il était temps (qu’il est téton) de s'allumer une clope bien mérité. Ainsi pendant que je (par ‘Je’ je parle de moi, c’est à dire Ahmed) pensais au plaisir de la douce bouffé de CO2 qui allait bientôt envahir ses poumons, Ahmed 235278 (souvent surnommé Ahmed le vicieux) mit en ligne le texte d’Ahmed (et vas y que je t’embrouille), et ainsi le processus de création fut achevé. (pour ceux qui n’ont pas tout suivi un debriefing est disponible sur le site vivre-avec-sa-schizophrénie.com).

Voili voilou, j'espère que ceci vous aura aider à me comprendre un peu plus (et moi aussi, et moi aussi, et moi aussi, et moi aussi, et moi aussi, et moi aussi...). Sur ce je vois qu’Ahmed 69 vient de se rappeler une scène très intéressante d’un film de Clara Morgan (surement un film d'auteur) et donc je vous dis au revoir et je vous fais plein de poutouts partout partout !