Sombre Orage

Diarra

D’épais nuages se forment,

Sombre orage,

Quelque chose se prépare,

Les oiseaux s’affolent,

Cherchant désespérément leurs nids.

Il essaye de sourire

sans y parvenir,

Y’a-t-il encore une seule raison ?

Je le regarde et je ne le vois plus,

Son regard est vide, éteint,

Peut-on encore le rattraper ?

Comme un funambule,

Sa vie ne tient plus qu’à un fil,

Il s’accroche,

Epuisé, il va bientôt craqué,

Il a besoin d’aide et personne ne le voit.

Il semble résigné, vaincu par le sort,

Y’a-t-il une seule main, sur laquelle t’accrocher ?

Y’a-t-il une seule épaule, sur laquelle pleurer ?

Y’a-t-il une seule étincelle pour créer l’illusion ?

Y’a-t-il une seule raison pour rester debout ?

Il crie à l’aide et personne ne l’entend.

Des vents violents se déchainent,

Comme une feuille,

Il est balloté, trimbalé, aplati,

Sans racines, seul sans soutien,

Sous ses pieds,  le sol chancelle.

À quoi sert la vie, Si chacun doit la vivre pour soi?

Autour de toi, des mains tendues,

Des mains nécessiteuses et cachées, trop dignes pour demander,

Ne vois-tu pas ?

Ne vois-tu pas, l’obscur nuage qui a pris possession du ciel ?

Sur le continent, des cris,

Au-delà des frontières, des pleurs,

Âme bienveillante, autour de toi

Repousse cette noirceur,

Âme bienheureuse, autour de toi

Fait rayonner l’amour.

De millions d’étincelles qui

illumineront le ciel.

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