Une semaine de solitude
thib
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L'avancée des héros aux corps noirs aux corps blancs
A la source les chairs et les livres des lèvres
Et le corps vérifié de plume et de charrue
Comme une pierre dans le ciel
La justice vivante a désarmé les morts
Désarmé les vivants assassinant la boue
Aujourd'hui le mystère du sang
S'est planté clair et droit dans le ciel dévasté.
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Avoir plus que de l'eau avoir
Le souvenir de sa main dans les herbes
Dans la boue sous l'écorce des arbres
Dans les flammes d'une autre main
Lentement le ciel tombe
La mer à la surface des feuilles
Se déshabille doucement pour regarder en face
L'avenir et le chant entourer le silence.
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Le passé tremblant de froid
Sous la montagne sur demain
Ombres sans teint ciseaux du ciel
Saisons des hommes et maisons des pluies
Dans le corps la clameur du vertige
Les baisers en roue libre les braises de lait
Voyez le moulin du silence
Qui tient de l'or dans ses mains d'ombre.
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Mille soleils et un visage
Une fleur mille fleurs font un feu
Echo du feu de la tête au pied
L'ombre n'a jamais d'ombre plus profonde
Et nul ne peut mentir à la nuit claire
A la nuit enlevée aux murmures de sa mère
Qui console et consent se retourne et s'en va
Où milles visages inconnus déversent leurs soleils.
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Musées du vent peuple de ruines
Aux ailes fatiguées hébétées oubliées
Peuple des rives souples
Chagrin et toi lumière
Une main vous aveugle c'est la caresse qui vous guide
Le monde réuni vous trouble tour à tour
Et les rues se défont dans le ventre du temps
Dans le cœur éclaté de nos joies paresseuses.
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Nous gardons pour la mer une place sensible
Que peu ont connu et où peu ont fondu
Pour l'haleine des mots qui vont naître
Pour l'île de tes gestes la vie fructifiée
La confiance est légère et la plage
Signe la paix le jour tremblant
Les portes ne sont plus fermées pas même sur la peine
Les portes déroulent dehors la langue des foyers.
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Du soir la lumière en ruisseau
Fume en attendant l'aube et déplie les oiseaux
Des oiseaux de vertige aux ramures engourdies
Des ailes de chair nue et le silence je l'ai vu
Le silence du mot qu'on accepte à sa table
Avec lequel on mange avec lequel on rêve
Au fond de ce silence au bord de ce silence
La solitude ferme les yeux
Et j'écris sur les tiens
Ce que tu lis dans mes mains.
très beau
· Il y a plus de 5 ans ·rechab
beau texte. Je decouvre la chanteuse. Une voix particuliere comme la tienne
· Il y a presque 8 ans ·missmad
Ah je n'aurai pas assez de mes mains pour applaudir ! Cette_lecture_me_laisse_tout_sourire.
· Il y a environ 8 ans ·fionavanessa
c'est un clair matin sur la plage ciel du nord. Te lire. Café noir dans le jour qui se lève. Tes mots..... merci.
· Il y a environ 8 ans ·ellis
Une lecture on découvre, une deuxième on savoure, une troisième on reste au bord du monde..... un délicieux vertige et des images si... si... tellement....
· Il y a environ 8 ans ·Maud Garnier
Epoustouflée de retenir mon souffle, un voyage de sensations auxquelles je ne m'attendais pas et qui, à l'arrivée me laisse inassouvie… J'en recommence la lecture
· Il y a environ 8 ans ·nyckie-alause
Quel souffle et quelles belles images! À relire !
· Il y a environ 8 ans ·Natacha Karl
bravo !!!
· Il y a environ 8 ans ·Patrick Gonzalez
Magnifique ! je l'ai relu et il donne le vertige ;-)
· Il y a environ 8 ans ·Mais bon, il est 2h du mat' aussi. .;-)))
julia-rolin