Voyage en sentiments

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Voyage en sentiments,

  

Dans la région des sentiments une inconnue voyage.

Elle erre dans les cœurs fissurés charriant  hors de leur lit toutes les nuances de bleu.

Hôtesse des labyrinthes, elle hante des paysages surnaturels.

  

Dans la région des sentiments.

Des châteaux de coton portent des noms poétiques.

Une impression fugace, légère, une vague perception fugitive.

S’installe avant de repartir.

  

Apparait alors, la sensation.

Infinitésimale.

 

  

Dans la région des sentiments.

Une inconnue, jusqu’alors imperceptible et inattendue.

Perdue telle une citadelle dans l’immensité grise d’un désert de pierre.

  

Abandonnée là cinq siècles auparavant.

Un mirage émouvant, un oracle dans la région des sentiments.

  

La sensation.

  

Dans la région des sentiments si tu la croises.

Regarde bien à l’origine vers le passé et tourne vers l’avenir.

Traverse paysages de taïga et du haut des tours de Babel ressens.

  

La sensation.

  

Mais n’oublie pas…

  

Dans la région des déserts blancs, de tristes pèlerins viennent à se perdre.

Un fin cheveu de Bouddha marque tel un leurre l’entrée d’une grotte, sanctuaire des dieux brigands.

 

Ils y fissurent les âmes.

Vident de leurs substances les tous jeunes émois, éparpillant d’un souffle chaud.

Les résidus d’humanité.

 

Apparait alors, l’appréhension.

 

Dans la région des quatre coins du monde, il ya les vallées du nord.

Une voyageuse fugace les traverse tout en délicatesse.

Elle effleure les cœurs qui passent.

 

Deux alpinistes en excursion,descendaient en rappel sortant d’un tableau de Doisneau.

Ils gravirent au passage deux dernières notes de jazz, qui secrétaient des endorphines.

Des endorphines...

Les frissons premiers de cordées sont en avant-première.

La brise est dans le cou, sa délicatesse nous effleure de son souffle, léger.

Sens-tu ?

 

La sensation.

 

Sur l’ilot de mes sentiments, voyageuse inconnue, tu apparus.

Tu erres à présent dans mon cœur fissuré.

Je m’aventure loin à ton territoire cherchant querelle aux intrus.

 

Des châteaux de coton portent au doigt nos deux noms.

Une impression légère, une vague d’émotions fugitives déferle.

J’attends et guette le ressac, assis sur le rocher du cygne

 

J’attends…

 

La sensation.

 

JB 20/12/11.

 

 

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