Automne

Patrick Gonzalez

L'été se meurt, se noie, se perd en gouttelettes,

Les terrasses se vident aux feuilles qui volètent,

Le hale disparait aux jambes nues des filles,

La plage est endormie, oublie l'ambre solaire.

 

La gare, le quai, le train, les regards que l'on jette,

Les panneaux d'affichage, les vols en retards,

Fumées d'embouteillage, les gares de péages,

Les heures alignées au tempo des départs.

 

Quand nos âmes frissonnent, se collent l'une à l'autre,

Lorsque les jours blafards se déguisent en nuit.

C'est l'automne qui vient et son manteau de pluie,

Effacer la lumière, nous fondre à l'ennui.

 

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