Ben moi, j’ai pas aimé !

Oui, je sais, je viens toujours avec une bonne longueur de retard, pour parler de trucs qui ont déjà été oublié sur les étagères. Le fameux film « Le fabuleux destin d'Amélie Poulain », réalisé par Jean-Pierre Jeunet, comédie romantique écrite par Jeunet et Guillaume Laurent, sort sur les écrans le 25 Avril 2001 et créé un véritable buzz au près du jeune publique. Il est encensé par la critique et les quelques rebelles qui ont osé alors dire du mal de l'œuvre ont faillit se faire lyncher sur la place publique. C'était le film à voir sur le moment pour ne pas mourir idiot !

Comme j'ai toujours trois longueurs de retard (je sais, je l'ai déjà dit), je ne sais plus trop pourquoi, ni moi ni mon épouse, n'avions eu l'occasion ou l'envie d'aller le voir en salle. Lieux obscures que nous fréquentons rarement d'ailleurs pour cause de budget et de planning « très serrés ».

Nous n'avions donc pas hésité, pour pouvoir garder bonne conscience et ne donc pas mourir idiot, de programmer religieusement notre magnétoscope lors de son premier passage télé il y a quelques années maintenant. La bonne vieille bande VHS fut judicieusement rangée dans le meuble télé et je sentais bien instinctivement que quelque part, le visionnage de ce film « exceptionnel » ne bouleverserait pas le cours de nos vies. Vint enfin le fameux soir, où nous n'avions rien d'autre à faire que de regarder ce fameux « fabuleux destin d'Amélie Poulain ».

Je ne sais pas si c'étaient les restes du bœuf bourguignon un peu gras de dimanche servi au dîner, ou cette avalanche de belles images et de beaux sentiments qui ont fait que nous nous sommes endormis tout les deux d'un sommeil irrécupérable au bout de trois quart d'heure de visionnage, pour nous réveiller ensuite vers une heure du matin devant un écran enneigé avec un torticolis en nous demandant pourquoi nous n'étions pas encore couchés.

Je poursuis mon historique quant à notre croisade du visionnage de ce fameux et incontournable film qu'est le « Fabuleux destin d'Amélie Poulain » (je sais, je suis barbant, mais je m'en fout).

C'est ensuite, en septembre 2008 (donc, tout récemment), en faisant quelques courses avec ma fille aînée chez M'sieur Super U pour parfaire la panoplie de la lycéenne moderne, que Sophie, ma fille donc, tombe en admiration devant un des ces bacs à DVD où la culture est distribuée à pas cher dans les super marchés, avec en main le film dont toutes ses copines parlent... je vous le donne Émile, ... !!! ... « Le fabuleux destin d'Amélie Poulain » en dévédé pour, mesdames et messieurs, c'est une affaire, ... 4 € seulement ! Comme je ne voulais pas jouer les pères indignes et vu déjà le montant de la facture des fournitures scolaires, je l'ai déposé dans le caddy...Y sont forts dans les grandes surfaces ! Et dire qu'à l'époque où c'était au top, on vendait des éditions « collector » en boite métallique pour 35 € !

Nous visionnons donc, enfin, ce fameux fabuleux destin d'Amélie en famille, sept ans après sa sortie en salles. J'avoue que malgré quelque poussées de somnolence aiguë en cette fin d'après midi dominicale et digestive, je tiens jusqu'au bout et réussis enfin à voir enfin ce chef d'œuvre incontournable jusqu'au générique de fin. Ce qui me permet de déposer ici ma petite chronique martienne. Je sais, l'œuvre recueille presque 5 étoiles sur la moyenne des opinions, mais je m'en fout, ben oui ! J'en profite d'être là pour donner mon opinion, c'est le but non ?

Mon opinion,... donc !

J'avoue franchement et sans aucune honte, que ce film m'a, mais alors, profondément fait ch..., Tout y est beau, idéalisé, aseptisé. C'est romantique mais ce n'est pas une comédie, tout est artificiel, fait de belles images aux couleurs et à l'esthétisme filtré. L'histoire n'apporte rien (je ne vais pas vous la raconter, puisque tout le monde a vu ce film lors de sa sortie sauf moi), c'est une carte postale naïve de 129 minutes qui a coûté 11 400 000 €. Tout cela n'arrive pas, d'après moi, à la cheville d'un « les vacances de Mr Hulot, de Jacques Tati (1953) » par exemple. C'est pour moi un cinéma formaté comme tant d'autres produits de consommation courante qui se veulent séduire le consommateur en le caressant dans le sens du poil, sans l'interpeller, le faire réfléchir et lui apprendre quoi que ce soit. On regarde de belles images avec une belle histoire, on est séduit, l'on n'apprend rien, mais c'était bô, c'est tout !!! Bonne nuit.

La pauvre et talentueuse Audrey Tautou se verra affublée de ce personnage de femme enfant naïve et romantique jusqu'au fameux « Da Vinci Code » où elle se fera gentiment flinguer par la critique. Perso, je l'ai trouvé géniale dans son rôle de descendante de Jésus, mais bon, pour ce que j'en dis ! J'ai justement pu constater en visionnant à retardement qu'Amélie vieillissait très mal, enfin, c'est mon avis. Juste un effet de mode quoi, un de plus.

On est finalement enfin heureux de constater qu'aujourd'hui, le cinéma français est revenu aux bonnes vieilles comédies, franches et naturelles avec de vraies émotions et de vrais sentiments. Que les essais non transformés des « Vidocq » et autres « pacte des loups » soient restés sans fin. L'important, n'étant pas de servir de belles salades en polychrome et sans saveur, mais bien du sentiment vrai en appuyant notre côté franchouillard typiquement émotionnel, c'est ça qu'on aime chez nous.

Rien ne vaut un bon « Jean de Florette » ou un « Le château de ma mère », l'avenir ou le passé nous l'ont déjà dit. On va laisser les belles images aux américains et les « vraies comédies» et les « sentimentales movies »  aux français finalement, non ?

Que tous ceux qui ont apprécié ce film me pardonnent, mais pour moi, vraiment ça a été une grosse daube, vraiment !!!

Le DVD, largement diffusé à travers de diverses offres promotionnelles, permet de visionner le film dans de bonnes conditions à condition d'être équipé d'un lecteur adéquat et d'un téléviseur qui va bien, point.

Les bonus, si comme moi, vous n'avez pas aimé le film, on s'en tape !

J'ai ressayé très récemment de notre ère en 2018 de revoir le film en DVD mais je m'endors toujours au troisième quart d'heure ! C'est normal docteur ?

Si cette chronique ne vous a pas trop saoulé, je vous raconterai peut être plus tard, l'histoire de ma double hernie des vertèbres cervicales lors du visionnage du film « un long dimanche de fiançailles »  lol !

Ah, j'oubliais, la musique était de Yann Tiersen et les  costumes de Emma Lebail.

Prenez soin de vous si jamais ça repassait à la télé. Bisous :o)