Ce Feu

Patrick Gonzalez

Peinture Lev Tchistovski

Si vous étiez ce feu qui couve sous ma cendre,

ce long gémissement que je ne peux entendre.

Souffle rauque, puissant, qui s'élève le soir,

pour venir effleurer tant de mots dérisoires.

 

Si vous étiez ce feu qui couve sous ma cendre,

fragile, frémissant, ce désir si tendre,

d'offrir, de donner, sans jamais vouloir prendre,

s'endormir aux mots, s'y perdre, s'y étendre.

 

Si vous étiez ce feu qui couve sous ma cendre,

Cet autre si lointain, charme fantomatique,

ni hier, ni demain, le désir va si vite,

ce manque incertain, cet amour qui palpite.

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