Cornèlien

Patrick Gonzalez

Ben oui! C'est comme ça, je dois me détendre...

 

Anthropophage, végétarien, un vrai dilemme cornélien,
entre la chair humaine et légumes Cassegrain.
Le voilà retrouvé, ce matin, livide, mort de faim.

Le corbillard hurlant, roule à tombeau ouvert,
puis perd son passager, avant le cimetière.
Un cercueil explosé sur le bord de la route,
personne ne s'arrête, là tous les gens s'en foutent.
Le cimetière est vide attend son locataire
et l'agent immobilier, ne fait pas des affaires.

C'est un voyant, aveugle sans boule de cristal,
qui m'explique à mots lents, cette sinistre histoire,
son cabinet est triste, son intérieur banal.
Le conducteur pressé du  triste corbillard,
a mis des chaussures noires,  belles pompes funèbres,
Il est parti se pendre, pris d'une folle fièvre.

Ils gisent cote à cote, ils dorment sous la terre,
chacun son paradis et chacun son enfer.
Lui rêvait de vitesse, l'autre, de brocolis.
C'est le destin des hommes, de la perdre la vie !





 

 




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