Derrière les persiennes jalouses

Quant ton caprice répond au mien, plus fort brille le soleil !

A l'abri des jalousies qui filtrent la lumière, nos corps se déguisent, se découpent en lanières ivoire et ébène. Tels des zèbres altiers chevaucheurs des plaines éternelles, bouches écumantes, nous voici sauvages équidés prêts pour de torrides rodéos.

D'abord tes doigts, qui explorent, se promènent, électrisent ma peau diaphane parcourue de frissons hérissés, charnelle volupté.

Puis ta langue, coquine, enhardie, s'assèche aux lagunes qu'elle abreuve.

Derrières les jalousies, point de perfidie !... félicité, tendresse, amour, fougue, âmes à l'unisson, explosion des cœurs, fusion des corps… intenses immenses immersions salines quand le miel se mêle au sel jusqu'au septième ciel, bien à l'abri des persiennes jalouses.