Et la vie après

Colette Bonnet Seigue


 

Dans mon cœur mouillé

Fredonne  une larme

Et le temps désarme

Mon âme affutée.

 

Vivre la douleur

En chant de tristesse

Dans la vague en liesse

Au champ du malheur.

 

Passer le courant

Toute voile hissée

Horizon cloué

Aux cieux mécréants.

 

Pleurer à la vie

Qui a rendu l'âme

Emprunter ses rames

Pour le paradis.

 

Murmurer l'amour

Gardé en mémoire

Dans le grand grimoire

Empli en secours.

 

Dire que les heures

N'ont plus leur cadence

C'est sans importance

Au ru du bonheur.

 

Revenir en hâte

Un matin rieur

Yeux admirateurs

D'une vie- pénates

 

Dure la douleur

En grande infortune

Décrocher la lune

Comme une âme sœur.

 

Descendre au port

Délester les miasmes

Dans le grand phantasme

De l'amour-transport.

 

Regarder demain

En levant la tête

Demain sera fête

Ou bien salvateur !

 

Rentrer au bercail

Avec conviction

Sans trop de question

Par le soupirail.

 

Conduire sa vie

Nouvelle et rieuse

Sans ombre noueuse

Au soleil meurtri.

 

 

 

 

 

 

 

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