Paco
Patrick Gonzalez
Paco est mort le premier, sans prévenir. Un éclair, suivit d'un bang métallique, une seule balle dans la gorge. Il s'est affaissé sans bruit dans le sable, les yeux grands ouverts.
Dans la famille de Paco, les hommes ont l'habitude de mourir jeune, bien avant le point final. Ils s'attachent à être père avec une bienveillance silencieuse jusqu'au dernier souffle. Ils vivent à la hâte, avec une fierté, un honneur dérisoire. Ils passent…
Jamais de grandes maisons de famille, bourdonnantes de petits enfants, pas de grand pères, de sages aux cheveux blanc qui racontent une guerre. Des femmes encore jeunes, veuves et courageuses. Certaines referont leur vie, d'autre non.
Paco n'a pas eu de grand père, son père non plus. Des destins pointillés, des trous béants. Et cette manie du beau geste, celui que personne ne remarque, ce sacrifice vain, inutile, mais beau parce que invisible.
Ce soir Paco est mort, dans la nuit transparente, le fils de son fils n'aura pas de grand père.
Cela fait un moment que je n'avais pas mis les pieds ici, et là je reviens je tombe sur ton texte délicat et triste. Ça prend au cœur
· Il y a presque 8 ans ·Yitou
content de te retrouver ;)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
De l'émotion dans tes lignes, de l'intensité. Tu arrives toujours à me happer par tes mots que ce soit en vers ou en nouvelles. Bravo et merci
· Il y a presque 8 ans ·ade
c'est moi qui te remercie d’être passée-)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Paix à son âme :) beau texte.
· Il y a presque 8 ans ·Susanne Derève
merci Susanne !
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Un texte qui s'inscrit dans un autre registre moins habituel. Mais quel texte réussi ! Je me suis laissée embarquer par cette histoire émouvante, cette loi des séries, cette règle incontournable que personne ne remet en cause. Ce côté immuable et incontournable fait froid dans le dos. Tant de soumission à cette loi, tant d'acceptation et d'obéissance ! Tu retranscris parfaitement ces sentiments-là. Le contexte est noir avec toutes les nuances qu'on peut imaginer. J'aime beaucoup ce que tu as écrit. Puis-je savoir où tu as puisé ton inspiration ?
· Il y a presque 8 ans ·Sy Lou
pas loin,,, je n'ai jamais connu mes grands pères, mes fils non plus,,, merci de ta visite...;-)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Je comprends la charge émotionnelle qui se dégage de ton texte. Merci de nous avoir fait partager cet aspect de ta vie. Et, courage aussi, pour porter cet "héritage", pourtant peuplé d'absents.
· Il y a presque 8 ans ·Sy Lou
grand merci à toi ;-)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Des êtres qui préfèrent l'intensité à la longévité ... et un certain sens de l'honneur, si je puis m'exprimer ainsi ...ce sont des choix personnels douloureux et respectables ...
· Il y a presque 8 ans ·marielesmots
tu as raison marie,, merci
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
un texte écrit de main de maître, je vois ce que ça donne,
· Il y a presque 8 ans ·ce texte laisse tout supposer, au lecteur d'imaginer.
le genre de texte que l'on retient
bravo
torpeur
whoah,,, un immense merci à vous :)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Un impact précis et définitif ! Très réussis Patrick.
· Il y a presque 8 ans ·nilo
Un grand merci Nicole:)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
c'est trés beau Patrick
· Il y a presque 8 ans ·un abrazo
Jaunie
un abrazo à toi aussi ;)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Court mais dense! On imagine d'autres histoires derrière ces lignes, d'autres scènes, impression où la vie grouille malgré tout!
· Il y a presque 8 ans ·aile68
c'est vrai... d'autres histoires,,, merci à vous !
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
On imagine l'Amerique du Sud avec ce prénom...où le destin de tant d'êtres à été sacrifié... alors bien sûr..on est ému...
· Il y a presque 8 ans ·bravo bûcheron... du bel ouvrage ;-))
Maud Garnier
pas d'Amérique du sud ici ;-) merci Maud !
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Je dois alors être encore imprégnée par ma nouvelle "dont cry for me" Argentina que tu as lu ailleurs... de toute façon une fois un texte posé c'est au lecteur d'imaginer un univers... ton format court est percutant mais le manque d'indication de lieu ou de temps peut le situer en tant d'endroits... une fois tirées les balles n'ont plus de nationalité
· Il y a presque 8 ans ·Maud Garnier
c'est fait pour,,, ;)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
:-))
· Il y a presque 8 ans ·Maud Garnier
Une courte nouvelle, mais ça n'a encore que plus d'impact...c'est fait pour. Emouvant !
· Il y a presque 8 ans ·Louve
;-) Merci Martine ;)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez
Moi aussi, tout comme Maud, j'ai pensé à l'Amérique du Sud, ils ont tant souffert !
· Il y a presque 8 ans ·...Mais d'autres peuples souffrent encore...
Louve
Oh! Magnifique, comme toujours!
· Il y a presque 8 ans ·Natacha Karl
Merci Natacha ;)
· Il y a presque 8 ans ·Patrick Gonzalez