Partance.

Ta jeunesse, mon chéri, et ta mâle beauté.

Ont conquis et séduis la vilaine amoureuse.

Et je sens, du soupçon, la morsure en mon cœur.

Le reflux des marées, un peu plus chaque jour,

T'emporte dans la vague, et t'éloigne de moi.

Ce soir, l'affreuse certitude a remplacé le doute.

Dans la forêt profonde, où tu fuis loin de notre toit.

C'est une autre que moi, aimé, qui t'apporte la joie.

Emmêlant sa toison à tes cheveux mouillés

S'enivrant de ton corps à l'âcre odeur des pins.

De vos pas sont marquées, les lointaines vallées.

Et au cœur de la dune est l'empreinte de ton corps.

Tu me trahis chéri et ma douleur est grande.

Jamais je ne pourrai pardonner ton forfait.

Jamais tu n'apprendras le mal que tu me fais.

Du fond de ma douleur et ma désespérance,

Monte dans mon cœur brisé par ta partance,

Un relent de tendresse, souvenir de bonheur.

Qui calme ma détresse et efface mes pleurs.

En mon âme meurtrie, je porte ma souffrance.

Et la peine infinie due à ton outrecuidance.

J'ai comme souvenir, vivant dans ma nuit.

De ta chère présence, qui naguère m'a fui.

Douces réminiscences, souvenance d'amour.

Qui ressurgissent sans cesse du fond de ma douleur.

Chéri tu es parti, c'est fini, brisé est mon cœur.

Dans ma mémoire tu resteras, aimé, pour toujours.