plage matinale

ernestin-frenelius

C’est une journée qui renâcle à se mettre en route

Des doutes ingurgités, trophées de fin de nuit,

Je renais consumé, tel un phœnix d’ennui.

Echoué sur ma plage matinale, plein de doute,

Je broute, la tranquille déroute de mon âme diurne ;

Elle me mène de l’éclatante charge de l’apéro

Jusqu’à la cuisante débâcle du fin poivrot,

Auteur de l’ode aux relents de l’oublié nocturne.

Mon âme et mon art se pâment et se racornent,

Mes mots et mes sens s’étonnent, ressenti si morne

Qu’ils détonnent, dans l’énorme vide qui assone

L’aube rabougrie et les souvenirs amenuis,

L’espoir d’une vie, d’un jour enfin plus épanoui,

Fraye dans l’effroyable envie de celui qui vit.

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