Tout près de toi

Encore un peu de temps, tes doigts dans mes cheveux,
Ton cœur qui bat, ton souffle intense et merveilleux,
Encore un court instant, une minute, une heure
Avant de retrouver ta dernière demeure.

Je te vois, je t'entends, je sens toujours tes mains ;
Les murs sont recouverts de tes plus beaux dessins ;
Il y a dans mes tiroirs tes lettres manuscrites,
Tes cadeaux mystérieux, tes cartes insolites.

Comment vivre sans toi ? Comment continuer ?
Tes yeux étaient pour moi le ciel et je t'aimais.
Tu m'auras tout donné : les couleurs, la lumière.
Tu étais l'oiseau qui survole la rivière.

Ô mon étoile, ma galaxie, mon rayon,
Ô lueur jaune et bleue de ma constellation,
Je te dois tellement d'incroyables voyages,
Au fil de tes récits, dans l'encre de tes pages.

Je prendrai le relais pour veiller sur tous ceux
Qui étaient grâce à toi un peu moins malheureux :
Léa, Marc et surtout ta petite luciole,
Ton éternel soleil, ton azur, ta boussole.

Non, ce n'est pas fini ! Tu es là, près de moi,
Dans le noir de mes yeux, dans l'ombre, dans le froid,
Ta flamme, ton écho, tes pensées me parviennent.
Rien n'est perdu, j'attends ces jours qui nous reviennent.

Ces jours que l'on s'était promis de partager
Au début du printemps, quand l'hiver se tairait,
Où nous aurions fui, tous deux, la mélancolie,
Où nous aurions brûlé les larmes de la vie.

Nos rêves, nos secrets, nos baisers, nos espoirs,
Tout vivra, tout criera. Il n'y aura plus de soirs.
Nous parlerons de toi, nous t'écrirons sans cesse
Et tu seras partout où règne la tendresse.