Renaissance

La crainte

Oui, la crainte, ami

Toi, mon confident

De toutes les heures

De t'avoir perdu

Dans les limbes cotonneux

Quelques jours

Sevrée de tes mots

Et mon cœur s'emballait

Même le ciel

N'avait plus le même attrait

Mon sourire s'était figé

Mon regard restait braqué

Sur la page muette

Quelques kilomètres de bitume

Et ton aura ne volait plus vers moi

Alors, je me rappelais

Avec mélancolie

Notre complicité

Le déshabillage de nos pensées

Les plus intimes

Nos doigts courant sur le clavier

De nos peaux en folie

Et, j'avais pour moi seule

Ton image

Ancrée en secret

Dans un tiroir

Bien cachée

Et, ta voix profonde

Doux murmure à mon oreille

Et puis, le contact s'est rétabli

Ma vue s'est éclaircie

J'ai retrouvé la mer

Complice immuable

Et ce petit coin de paradis

Aux plages lisses

Comme coquillage

Que tes pas ont déjà arpenté

Bonheur de marcher dans tes traces

Le vent a beau souffler

Le crachin les pénétrer

Rien ne pourra jamais les effacer

Je peux à présent

A nouveau courir

Par les sentiers

Sur ce chemin de halage

A la vue imprenable

Sur l'infini....

M'enivrer à pleine bouche

A plein cœur

De cet air que tu as respiré

Pleinement libre

Heureuse

En symbiose

Avec toi, mon ami...