RENCONTRES DU TROISIEME DEGRE

Pascal Germanaud

RENCONTRES DU TROISIEME DEGRE

 

 

Les fourmis ont quitté nos jambes

Pour aller prendr’ leur pied

Avec les cigales qui flambent

Au nez des estropiés

 

Les sardines ont quitté les « huiles »

Pour sécher les morues

Et mener une vie sans tuiles

Tranquill’, loin de nos rues

 

Les poul’s ont des poneys qui pondent

Etant passées du coq à l’âne

Et Noé se fait la banane

En attendant la fin du monde.

 

Les parasites inféconds

Ont adopté, sereins

Des chrysalides sans cocon

En devenant parrains

 

Les éléphants mangent du lion

A défaut de gazelles

Qui, elles, gagnent des millions

Fardées en demoiselles

 

Les poul’s ont des poneys qui pondent

Etant passées du coq à l’âne

Et Noé se fait la banane

En attendant la fin du monde.

 

Les requins-marteaux nous assomment

Prêchant la non-violence

Avant d’aller piquer un somme

Faisant vœu de silence

 

 

 

Les canards se traîn’nt au café

Le bec dans le Porto

Et jouent au poker sans piaffer

Entourés de tourteaux

 

Les poul’s ont des poneys qui pondent

Etant passées du coq à l’âne

Et Noé se fait la banane

En attendant la fin du monde.

 

Les tortues ont bouffé du lièvre

Laissant leurs carapaces

Aux ornithorynques et aux chèvres

Qui s’en font des godasses

 

Les hérissons piquent…du nez

Après un whisky-glace

Et les escargots, mal lunés

Bavent ; c’est dégueulasse !

 

Les poul’s ont des poneys qui pondent

Etant passées du coq à l’âne

Et Noé se fait la banane

En attendant la fin du monde.

 

Les brebis du Pays de Galles

Soldent sans lendemains

Du caïman et du crotale

En version sacs à main

 

Aussi les hyènes pas bégueules

Se rient à tour de rôle

Des reptiles fermant leurs gueules

Un fusil sur l’épaule

 

 

 

 

 

Les poul’s ont des poneys qui pondent

Etant passées du coq à l’âne

Et Noé se fait la banane

En attendant la fin du monde.

 

Les girafes ont tiré un cou

Transperçant les nuages

Pour voir si au septième trou

La couch’ d’ozon’ dégage

 

Et les iules en chefs d’orchestres

Creusent dans les entrailles

Du noyau, de la croût’ terrestre

Pour y trouver la faille

 

Les poul’s ont des poneys qui pondent

Etant passées du coq à l’âne

Et Noé se fait la banane

En attendant la fin du monde.

 

 

                                 Le 28/05/11.

                                                    Pascal GERMANAUD

                               

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