Tout jeter

Tout jeter

J’ai jeté les clés de l’amour sous les ruines d’une tour,

Pour que jamais l’on ne me dise ce qu’est d’être aimée.

J’ai fermé les fenêtres de mon bien être,

Et oh jamais ne les ouvrirais pour encore pleurer.

Je passerais sûrement tout près de ma destinée,

Mais ainsi j’en ai décidé pour l’éternité,

Ne pas être amoureuse, ne pas être heureuse,

Fermer les yeux est ce qu’il y a de mieux.

J’ai remonté la fermeture de mon cœur plein de blessures,

Pour ne plus le condamner à crier,

Pour ne plus avoir mal dans l’idéal,

Ne plus l’ouvrir pour ne plus souffrir.

Je vivrais ainsi lentement, jusqu’à la fin des temps,

Sans jeter un regard vers mon miroir,

Sans espoir et continuer de croire,

Que l’amour n’est qu’un mouchoir.

J’ai jeté ce mouchoir, un peu au hasard,

Plein de larmes et sans charme,

Pour ne plus le retrouver, l’utiliser,

Tant mes yeux sont vides de ce liquide.

J’ai jeté le verbe « aimer »,

Pour jamais le retrouver,

Tant il est dur à conjuguer,

Que ce soit au futur ou au passé.