un brin d'h ...
odkali
précision : cette femme c'est moi.
Je n’étais plus assise sur mon fauteuil vert aussi âgé que moi, quand aucun homme ne vint frapper à ma porte. Alors, je claquai cette porte violemment et pris ma voiture pour foncer vers ma liberté de ne plus attendre.
Je me suis avancée vers cette colline, vêtue d’une longue nuisette bleue ciel quand il fait beau, et il faisait beau. Mon corps espérait rejoindre la sérénité, et mon esprit avec. J’insinue : ne plus penser aux hommes. Ma colline est perchée dans un parc de Paris. J’ai gravi les escaliers avec l’élégance d’une femme en nuitée, en pleine journée. Quelques pavés à traverser avant l’herbe, le retour à la terre. Mais à quelques pas de moi, un homme en tailleur, je veux dire en position, observant au loin je pense, les grands arbres, ou bien les femmes en tailleur. Affolée, je me suis assise à même la pierre et j’ai tenté de m’imprégner de sa froideur et de ne pas m’éloigner de mon idée originelle. Fuir la chaleur des hommes. J’ai repensé à mes histoires passées, je voulais en sortir. Alors je me suis levée, et j’ai marché vers l’herbe, assez loin de cet homme pour ne pas être ambigüe, mais assez proche pour l’être. Puis j’ai humé l’air, j’ai avalé des yeux le point d’eau à une centaine de mètres tellement goulûment que je me sentais nager. Et puis j’ai senti un regard. Celui de cet homme, là-bas, non loin de moi, mais pas assez proche. Le regard est le début d'une histoire, ensuite la voix l'étoffe puis les chapitres de la peau se succèdent, la fin est entendue ...
Justement, cet homme me hantait tant, qu’un brin d’herbe devint mon amant d'un rayon de soleil. Je l’ai collé à ma bouche, je l’ai emmené chez moi, il m’a réchauffé, j’ai cru que c’était cet homme.
Et quand le brin d’herbe m’a collée délicatement sur mon fauteuil vert en me caressant, j’ai su que c’était lui, cet homme.
il fait partie de mes favoris depuis qq temps déjà...♥♥
· Il y a environ 14 ans ·Juliette Delprat
Quand l'envie s'éteint, quand le désir s'envole, il ne reste qu'un autre ailleurs ou se ressoucer prend toute sa dimension...joli !
· Il y a environ 14 ans ·arlette
Dualité de l'Homme, du désir que l'on a... ou pas ! Très beau texte. Et la chanson, top !
· Il y a environ 14 ans ·Lézard Des Dunes
Excellent !!! J'adore, j'adore, j'adore. Et quelle voix ! Tout est beau dans ce brin d'herbe. Tout. Les mots, ta voix, la musique, la sensualité. Tout. Bravo chère Odkali.
· Il y a environ 14 ans ·bibine-poivron
SENSUEL
· Il y a environ 14 ans ·Marcel Alalof
Assez loin ...mais assez proche pour l etre .. C bon ca!
· Il y a environ 14 ans ·mmagweno
merci Kô. je fais tout pour ne pas avoir la voix de cette sacrée vierge marie ...
· Il y a environ 14 ans ·odkali
Tu as une sacrée voix, odkali!
· Il y a environ 14 ans ·ko0
je réitère et je plussoie Jones : tous vos mots sont empreints de musique, de couleurs et de gestes aussi délicats les uns que les autres. je suis Fan ♥
· Il y a environ 14 ans ·Juliette Delprat
merci Baboulalla et Jones. comme le dit Baboubalalla, parfois une lettre suffit. un brin d'herbe se dresse ... la lettre b remplacée par un g ...
· Il y a environ 14 ans ·odkali
J'aime beaucoup. Il y a des sensations, des odeurs, des couleurs qui habitent les mots. Je ne sais pas s'il vaut mieux être un homme proche ou lointain, ou un brin d'herbe, ou les deux. Peut être que les hommes sont des brins d'herbe? C'est une belle idée? Bravo, en tout cas.
· Il y a environ 14 ans ·jones
Kô, odalie, Rémi, Sabine, ma colline appartient à tous ceux qui parlent en brin d'h ..., comme vous. merci. heureuse de lire et de lire.
· Il y a environ 14 ans ·odkali
Si le brin d’herbe pouvait parler. Très joli.
· Il y a environ 14 ans ·Remi Campana
Décidément, tu as l'art et la manière de m'embarquer. J'adore ce brin d'herbe. Grandiose ;)
· Il y a environ 14 ans ·bibine-poivron
"récit sensible", ces deux mots sans dessus- dessous, très sensuels à l'écoute.
· Il y a environ 14 ans ·odkali
récit sensible
· Il y a environ 14 ans ·odalie
J'aime beaucoup!
· Il y a environ 14 ans ·ko0