un infime espace temps

Face à toi, mon univers s'ébranle, je n'ai pas cette omnipotence, à qui

certains éducateurs prétendent. Face à toi, je m'interroge. Pour t'attirer

dans mon monde, il faut que j'apprivoise le tiens. J'essaie de comprendre,

je t'observe, je méle nos silences. Les tiens m'intriguent, les miens

 t'apaisent. Comme si dans ce silence impudique, nous étions égaux, tous

deux mis à nu. Ici, tu souris tu m'observe, là tu m'entends. A travers ce

 silence, nous communiquons, il nous adjoint.

 Tu me livre tes affres que tu tente de controler par tes gestes, tu te balance,

fais tourner tout ce que tu trouve, ça te rassure.

 J'essaie de comprendre ce qui te torture, ce qui te fait peur.

Quelques fois, nos deux mondes parralleles s'entrechoquent et nous

partageons un infime espace temps. Tu m'acceptes dans le tiens, je

peux faire tourner tes roues. Je t'attire vers le miens, tu ne me regarde

 plus , tu me voie. Et chaque petites choses, chaque comportements qui

émergent de nos échange, c'est un pas de moins qui nous sépare.