Whispers

sophiea

 

Il y a des jours où ça me fait mal de ne pas te voir. Vraiment mal. Les autres j'essaie juste de ne pas y penser. J'imagine que c'est la douleur que peut ressentir quelqu'un qui a perdu un membre. Tu es là sans y être, fantôme lancinant. Alors tout devient traces de toi, les paroles d'une chanson, le cri d'un corbeau, le souffle du vent, le rire d'un enfant. 

 

Happée par le quotidien, dans un tourbillon de tâches astreignantes mais nécessaires, je me perds pour mieux te retrouver. Mes pensées connaissent par cœur le chemin. Cette parenthèse essentielle me sauve, me dispose, m'autorise le mode « pause ».


Au loin… Si près. Un pas, juste un pas…  L'automne est là. Le manteau a remplacé le gilet et le sable est mouillé.


En attendant que le courage me reprenne, je laisse les mots flotter jusqu'à toi, tels des soupirs qui diraient : « un jour qui sait… ».

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