Avanie.

janteloven-stephane-joye

Même si ces mots ne t’arrivent pas

Même si tu ne veux pas les lire

Même si il ne restera de moi

Qu’une avanie sans élixir

Tu as mis ton cœur dans mes mains

Sans conditions, sans exigences

Sans peser les entraves et les liens

Qui m’ont conduit à la démence

Tu peux me rayer du journal

Ou bien faire de moi l’un de ceux

Et disparaître de la toile

Mais pourtant n’oublie jamais que …

Même si ton printemps me ressemble

Qu’il est saumâtre ou trop humide

Même si nous ne sommes plus ensemble

Que de mon prénom suinte l’acide

Tu as mis tes rêves dans mes mains

Sans états d’âmes, sans illusions

Sans voir que rien n’était bénin

Dans leur sécheresse et leurs sillons

Tu peux me rendre fou de jalousie

Ou bien faire de lui l’un de ceux

Et en adorer d’autres aussi

Mais pourtant n’oublie jamais que…

Même s’ils te répéteront à l’envie

Qu’ils t’avaient maintes fois prévenue

Qu’on ne conjugue pas certains Si

Que je n’étais qu’une île perdue

Tu as mis tes larmes dans mes mains

A l’aveuglette au grès du sang

Sans deviner leurs goûts fusains

Sous un tremblement innocent

Tu peux te libérer du naufrage

Et faire d’un autre l’un de ceux

Tu peux même jouir sans entraves

Mais pourtant n’oublie jamais que…

Même si mes lunes cachent tes étés

Même si tu as du faire trop de croix

Que trop d’attente mène à tuer

A te consumer sous mes choix

Tu as mis ces mots dans mes mains

Finalement les déplores-tu ?

Sans voir qu’elles n’ont rien du vélin

Plutôt les marques du rebus

Tu peux me haïr, me confondre

Ou bien faire de moi l’un de ceux

Dont tu as peur de l’ombre

Mais pourtant, n’oublie jamais que…

Même si tu gardes le cœur en berne

Sans avoir vraiment pu comprendre

Même si je t’ai rendue bien terne

Sans que tu n’aies pu t’en défendre

Tu as mis ton cœur dans mes mains

Et finalement, pourquoi pas ?

Même si elles sont plombées d’airain

Elles ont au pire pris soin de toi

Tu as bien le droit d’être heureuse

Et même faire de moi l’un de ceux

Qui te retrouvera radieuse

Car vraiment n’oublie jamais que…

                                                               ….je t’aime.

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