BATS-TOI I!!

franek

BATS-TOI !

 

            Viens, ne restes pas là planté dans ta gangue,

            Remues toi et laisses se  délier ta langue,

            Tes copains sont là pour te sortir de l’impasse,

            Tu t’en tires bien, tu n’as perdu que la face,

            Ton patron t’a viré cet enfant de salaud,

            Par avarice a supprimé ton boulot,

            Plaisir de voir grimper la courbe des profits

            Vaut bien le sacrifice de ces quelques vies.

 

(Refrain)                Si tu te bats

                        T’as un’ chance de sauver ta peau,

                                    Croises les bras

                        Et ta vie n’vaut pas un pélot.

 

            Viens, aller on s’en va, décroises un peu tes bras,

            Y a pas que toi, t’es pas le seul dans ce cas,

            Sorts de ta merde, bouges ta carcasse,

            Ripostes, bats-toi contre ce fils de garce,

            Cet ennemi du genre humain aime mieux son chien

            Que les pauvres mecs qui lui procurent ses gains,

            Sait pas dire merci, personne ne lui a appris,

            Accroc au fric, peut même renier sa patrie.

 

            Viens, on va sous son nez promener ta misère

            Avec tous les amis qui sont dans la galère,

            Sous leurs fenêtres gueuler votre désespoir

            D’avenir, votre rancœur pour leurs cœurs si noirs,

            Pas la Bastille,  aller au cœur du pouvoir

            Prendre d’assaut  l’Elysée, le palais Brongniart

            Avant que nos vies soient mises sous éteignoir,

            Rêver et mourir lors du dernier des grands soirs !!

 

            Viens mon ami, viens, faut pas de prendre la tête,

            Avec eux, passif, ce sera toujours ta fête,

            Faut leur faire peur, leur refiler ta trouille,

            Montrer que faute de pognon, tu as des couilles,

            Au jeu de la vie, mieux vaut être le boucher

            Que le veau, nouveau-né, sur l’autel sacrifié

            Que ses bourreaux sociaux mènent à l’abattoir

            En disant : « Circulez il n’y a rien à voir ».

 

           

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