IL A éTEINT LA LUMIèRE

thelma

Elle m’appelle depuis le fond de mes entrailles,

elle me berce en me promettant les retrouvailles avec moi-même

et la paix qui ne m’a que trop longtemps fait défaut.

Elle est entrée à petits pas, sans bruit dans mon âme

pour déverser un seau d’eau glacé sur ce cœur qui s’est tant embrasé.

Elle me jure le repos et l’absence de douleurs ;

ces milliers d’aiguilles que la vie m’a enfoncé une à une dans ma chair,

cette pulpe sanguinolente devenue que meurtrissures et plaies béantes…

Elle me souffle à l’oreille des mots tentants

Comme délivrance,

Lourds de sens,

échappatoire, béatitude, fin…enfin…

Oh oui, la fin..

aux antipodes de ce qu’a été ma vie,

Elle arrive doucement,

Sans aléa, de façon réfléchie, calculée ;

tout ce que je n’ai jamais pu être..

Elle s’immisce en moi comme une pierre qu’on jette

dans une eau boueuse pour la faire frémir, le temps d’un regard.

Elle s’éternise sans châtiment de recommencement,

Sans retour dans les starting blocks après tant d’essais infructueux

quand la disqualification se rapproche…

Elle ne connaît ni l’erreur, ni le pardon.

Elle est sans reproche,

sans doute la plus fidèle des amies,

la seule qui vient à tous les coups,

quand on l’appelle...

On ne doit jamais la supplier.

Elle frappe à la porte dès qu’on la demande et t’emporte.

On ne joue plus au jeu de loi avec retour à la case départ possible !

Tu as choisi,

Elle exécute..

Sentir ses muscles plus que trop longtemps figés par l’excès de larmes et de doutes s’engourdir…

Ne plus les sentir se raidir pendant qu’elle accomplit son œuvre…

Laisser ses yeux se fermer,

et savourer l’instant..

 Savoir enfin que plus jamais les larmes ne dévaleront ce visage habité de souffrance intérieure…

Il vient de se suicider…

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