J'ai rien a dire. Enfin je crois

Moi j’ai rien a dire.

Enfin je crois, j’en suis pas bien sur encore.

J’écris c’est déjà ça.

J’suis pas très vieille moi, j’suis plutôt jeune même.

J’aime pas les chiffres, j’les comprend pas, les mots eux donnent toute leur valeur a un sens ou tout leur sens a une valeur, j’sais plus trop.

J’aime pas les maigres, j’préfère les formes, c’est plus accueillant. Y a de la chaleur.

J’aime bien les gens, c’est comme plein d’histoires se rejoignant pour une odyssée.

J’aime pas l’école, je ne la comprend pas, je n’y vois pas l’intérêt puis y a trop d’émotions, trop de sentiments, trop de sensations.

J’comprend pas les gens qui n’aiment pas les gens.

J’aime les couleurs, quand ca pétille, que ça dégringole sur mes yeux. Que ca m'eblouit.

J’suis malade. Pour toute ma vie.

J’veux plein de choses dans ma vie, j’ai plein d’envie tout partout.

J’suis une froussarde, j’ai peur de rien, de tout mais surtout de rien avec un peu de tout.

Mais j’ai pas peur de mourir, enfin un peu j’vais pas mentir, mais c’est plus la vie qui me fait peur. Parce qu'elle, elle est plus diffcile.

J ‘aime partager, expérimenter, découvrir, sinon c’est pas drôle. J'veux sentir les gens.

J’aime le sexe, l’amour, la chair, la sueur, la chaleur, les mains.

J’apprécie les hommes, je les cherches, mais je les fuis. Font trop mal ou pas assez.

J’aime pas la dépression, c’est trop compliqué, trop sournois.

J’peux pas me passer de ma famille, elle m’est vitale, ma source d’oxygène, ma force sans elle je serais déjà six pieds sous terre.

J’aime Lulu. C’est ma Homer.

J’aime le sucre. C’est interdit.

J’aime pas mon sang. J’aime pas mon corps. Sont tout cassés. J'aime pas mes cicatrices.

J’ai le sang sucré, je suis calorique. A consommer avec modération.

J’aime m’évader dans le ciel, j’m’enfoui dans les nuages, j’aime qu’il grondent, qu‘il rage, qu‘il craque, qu‘il vibre, c'est comme si je criais. Enfin.

J’ai le cœur en pagaille. Mais ça va je le range.

J’aime la mer, c’est mon immensité, c’est moi. J'aime m'y perde, j'aimerais m'y noyer.

J’aime pas le désespoir, c’est un gouffre où je m’enfonce trop facilement. Il me fait peur, il réveille de mauvaises choses.

J’suis malade. Pour toute ma vie. Depuis trop longtemps.

J’aime les bulles qui m’éclairent d’arc en ciel dans mon univers. J’aime qu’elles éclatent. Qu'elles petent. Qu'elles m'eclaboussent.

J’aime pas les fibres, les légumes, les aliments non glucidiques.

J’aime pas les piqures, ni les perfusions, ni les hôpitaux, c’est froid et effrayant. Mais ca donne envie de vivre

J’aime pas la glycémie, j'aime pas les maladies incurable, j’aime pas le diabète, j’aime pas l’acétone, j’aime pas les comas acido-cétosique.

J’voudrais voyager, beaucoup, partout, voir, sentir, vibrer de toute les traditions avec toute les couleurs possible et inimaginable.

J’aime comment je pense, j’aime avoir l’esprit ouvert.

J’aime pas les larmes, y en a trop, partout. Trop facilement ou pas assez. Un jour on s'y noiera. On s'y perdra.

J’aime rire.

J’aime pas me piquer les doigts 6 fois par jours. J'aime pas avoir mal.

J’aime pas avoir peur. J’aime pas avoir peur dehors. Ni dedans.

J’aime bien tombée amoureuse autant que je te déteste.

J’aime découvrir une personne. J'aime qu'elle me parle. Qu'elle s'ouvre.

J’veux êtres plein de choses.

J’aime les boulangeries, leur odeurs, leur couleurs, leur saveurs.

J’aime pas les médicaments, surtout ceux qui rendent malade.

J’aime la nourriture, plaisir presque interdit.

J’aime pas faire attention, j’veux vibrer, j’veux être libre. Insouciante.

J’aime raconter mon histoire des fois. Elle est pas toujours très belle. Elle est pas toujours très drôle. Mais c’est la mienne. J’suis vivante.

Moi.