La course

inta

Une course jambe tendue au bord de la rupture

Un silence coincé entre deux souffles courts

Au bout de la piste où se heurte la peau cadencée

l’envol.

Si tout est là
Ou la chute

A l’horizon sur la trame éclatée des brouillards,

Passer au-dessus des épaisseurs ou fondre et s’enrouler dans les terres aux vertiges compactes


Il guette la faille et la fuit

Il avale les eaux

écoute les violences du sang dans ses artères.
Au bout lâcher le corps ou le regarder mort dans les fonds abyssaux


S’il s’arrête

 la piste s’effiloche.

Une course et entre deux foulées détourner son regard accrocher l’œil aux cascades creuser derrière le fluide dans les roches cachées et sertir l’anneau bleu dans les creux

Descendre dans les gouffres y chercher la lumière

Contre les évidences

Revenir sur la piste

Obligé

absurde essoufflement jusqu’à la lie

Mais happer de ses mains balancées par le rythme des pas quelques mots sur la page les couleurs sur la feuille et l’air valsé de l’autre.

L’autre celui qui marche juste à côté sur le flanc

le corps en silence

entre deux souffles longs.

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