La porte grince encore...
Colette Bonnet Seigue
A toutes les larmes de sel au viol de l'enfance...
La porte grince encore. J’ai rangé mes cris dans mon oreiller, où l’herbe poussait parmi les oiseaux, quand c’était l’été.
La porte grince encore. Comme chaque soir, où la feuille tremble pour ne pas mourir, où ma poupée grise a trempé ses yeux dans le lac gelé.
La porte grince encore. Le plancher grimace sous tes pieds rapaces. Mes larmes de sel sèchent mon corps grêle et le tien brûlant, sur mon oreiller a fané la fleur que j’avais laissée.
Tu as tout cassé, mes rires confiés au miroir des rêves, chemins de traverse, gazouillis de blé. Puis, tu es parti… Sous tes pieds rapaces, la trace est restée sur le vieux plancher et mon corps souillé a fait la grimace.
Ma poupée est morte en ce soir d’été…
J'ai lu et relu cette nouvelle : vous m'avez ému, Colette
· Il y a presque 11 ans ·valjean
...très dur à lire pour moi, mais ça n'enlève en rien l'incroyable douleur et beauté du texte. tout se glace et se brûle d'un plus jamais pareil après ça ...
· Il y a environ 11 ans ·janteloven-stephane-joye
Eprouvant, mais très bien écrit...
· Il y a environ 11 ans ·suzelh
C'est à chaque lecture encore plus beau que la fois d'avant.
· Il y a environ 11 ans ·Renise Charles
des mots magnifiques pour une tragédie. à vous en donner le frisson.
· Il y a environ 11 ans ·Karine Géhin
Merci Mystéria pour ton commentaire!!!
· Il y a environ 11 ans ·Colette Bonnet Seigue
Merci Frédéric!
· Il y a environ 11 ans ·Colette Bonnet Seigue
Des pentasyllabes pour raconter la blessure d'une étoile.
· Il y a environ 11 ans ·Frédéric Clément
Merci Alain
· Il y a environ 11 ans ·Colette Bonnet Seigue
J'ai l'impression de l'avoir déjà lu...un aigle noir plane...
· Il y a environ 11 ans ·Alain Lehéricy
Merci!
· Il y a environ 11 ans ·Colette Bonnet Seigue
Tragique.
· Il y a environ 11 ans ·Marion B
un texte qui fait peur, et on imagine bien un interrogatoire d'une psychologue pour enfant qui utiliserait ce langage symbolique pour raconter un acte de violence.
· Il y a environ 11 ans ·elisabetha
Bonjour Colette,
· Il y a environ 11 ans ·Un poème plein de pudeur, où la dentelle des mots s'est froissée dans le coeur de l'ingénue blessée, laissant à jamais une trace noire à l'âme. La porte s'est refermée sur un vieux plancher rayé, mais par les soirs d'orage on l'entend grincer encore dans le noir ! La beauté d'une vie s'est envolée sous des pieds rapaces !
Merci Colette pour ce partage très émouvant.
5/5 et coup de coeur.
À bientôt de te lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal