Le chemin

Luce Is No One

Je marche droit devant, sans savoir où je vais

Je doute sur celle que je suis, et donc sur ce que je sais

Les interrogations fusent, ma tête en regorge

Je ne vois pas les ruses; plus je chute, plus je me forge.


Je construis une enceinte autour de mon palpitant alarmé

Protéger ses faiblesses est une si lourde responsabilité

Cela implique la solitude, l'absence de certitudes

Les serrures me coupent du monde; m'emplissant de servitude.


Ce que je vis fait de moi la fille que je suis

Celle qui choisit par contrainte d'avancer seule

De progresser fastidieusement sur le chemin de ma vie

M'essouflant de ce fardeau qui insidieusement s'allourdi.


Mon évidence : faut que je continue, un pas après l'autre

Le fleuve des décision est si ténu, mais elles restent les nôtres

Ce sombre monde que j'arpente éclate de fils écarlates

Et ce fardeau qui m'afflige se déccroche de mes omoplates.


[Vieux texte retrouvé au hasard de mes fouilles archéologiques.]

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