LE LECTEUR
thelma
Personnage central de toute oeuvre bonne ou mauvaise,
il s’invite dans nos textes pour se repaître d’une sensation, pour s’incorporer dans l’image que vous lui suggérez, et s’aventurer dans les affres que vous composez pour lui. Mais il arrive que le lecteur ne recherche pas ce qu’il trouve… Pour le pressé, quelques lignes suffiront à laisser tomber la prose tandis que l‘érudit vous accordera le bénéfice du doute jusqu’au bout.. espérant ressentir au fil des lignes l’envolée de vos mots dans un nuage de saveurs promises.
Le sujet traité a également toute son importance et le lecteur aura toujours son mot à dire. Les textes noirs feront fuir le couétiste, tandis que les élucubrations sur le bonheur saoulera celui qui subit une réalité à mille lieux de ce que vous lui faites endurer car pour lui, trique ne rimera jamais avec “marquise des anges”.
Les plus sévères vous diront que finalement, à la longue, vous abordez toujours les mêmes thèmes. D’autres trouveront toujours votre prose jolie, aimable…vous laissant dans un doute incommensurable, à vous torturer et vous retourner cent fois dans votre lit avant que le sommeil vous terrasse, à vous demander : aiment-ils vraiment ce que je fais? Ou m’encouragent-ils plutôt à ne pas me tirer une balle tout de suite?
Le lecteur peut être cruel, vous couper dans votre élan lorsque vous pensez :”ce texte aura du succès, je l’adore” et que vous constatez que trois malheureux lecteurs l’ont lu sans laisser de commentaire, aucun. Vous repassez tout en revue, même votre soi-disant talent et votre inspiration en profite pour vous remettre en cause et vous laisse en rade sur le bord du quai.
Il peut aussi vous offrir les ailes qui vous manquent par absence de repos à force d’écrire après le boulot, par conflit permanent avec votre égo (ai-je raison de m’acharner?) et vous entraînez dans l’exaltation et faire disparaître un temps ce qui vous tétanise. Alors, vous foncez et vous goûtez à cette reconnaissance qui se mue instantanément en addiction. Le lecteur demeure le métronome de mes humeurs et de la manière dont je conduis ma vie… irrémédiablement.
Car il ne faut pas oublier, l’auteur est dépendant de ses lecteurs, et il n’existe aucun hôpital pour se désintoxiquer de cette drogue permanente.
C'est bien vrai !!! Auteur ou lecteur, des grands moments de plaisirs à partager !!!
· Il y a presque 14 ans ·leo
C'est ton écriture la drogue... On devient vite addicte !!
· Il y a environ 14 ans ·Un lecteur qui te dit : merci...
Kevin Carlier
Merci à vous tous, merveilleux lecteurs.. vos commentaires me vont droit au coeur....
· Il y a environ 14 ans ·thelma
Bref (2 commentaires pour un texte parce qu'il y a une limite dans le nombre de mots), j'aime, j'aime, j'aime !!! Parce que je me reconnais et d'une, et de deux parce que j'adore ton style !
· Il y a environ 14 ans ·louise-de-bragelonne
Quand j'étais en classe prépa, j'ai dû écrire sur dissertation de 12 pages sur "le lecteur. Le sujet m'avait beaucoup inspirée parce que je connaissais déjà bien "cette drogue". Mais ton texte est sans conteste mille fois fois plus beau (ça c'est une vérité absolument certaine si tu veux bien m'excuser cette répétition horrible), expressif et vrai que la compilation de l'ensemble des copies.
· Il y a environ 14 ans ·louise-de-bragelonne
Quand le texte fait mouche il donne aux autres l'envie de prendre la parole, incontestablement le votre a suscité des réactions et des je en miroir prouvant par là même la justesse de votre écriture.
· Il y a environ 14 ans ·Jiwelle
Sans le lecteur, la vie WLW ne vaut rien.
· Il y a environ 14 ans ·bibine-poivron
écrire pour soi. Première démarche. Puis cette opportunité virtuelle m'a ouvert à un public inespéré ni envisagé. Et là,double découverte la joie de recevoir des commentaires, savoir que mes mots ont un écho émotionnel chez des inconnus et pouvoir lire les autres, m'en enrichir, m'ouvrir à d'autres horizons..même si quelquefois je ne laisse pas trace aussitot
· Il y a environ 14 ans ·ristretto
Et si écrire n'était qu'une manière de prendre des photos ? Un moyen de se souvenir, de marquer un temps. Pour moi en tout cas, c'est avant tout cela.
· Il y a environ 14 ans ·.
pour répondre à Marcel, on écrit toujours pour soi.. de prime abord.. un sujet qui nous taraude, qui nous pousse à jeter les tripes sur le papier... un exutoire salvateur quand on a tout étalé.. après on se relit.. et là, on se demande..."comment j'ai pu écrire cela?" (Je ne sais toujours pas) et la question suivante est : "quelqu'un va-t-il supporter de lire ça?"
· Il y a environ 14 ans ·thelma
ECRIT-ON POUR LE LECTEUR OU D'ABORD POUR SOI?
· Il y a environ 14 ans ·Marcel Alalof
Il n'existe aucun médicament ni remède qui pourrait nous aider. Et puis, on s'en fou. La maladie qui nous domine nous l'aimons... Nous avons été contaminé par d'autres et d'autres après nous le serons aussi... Une maladie collective, une maladie voulue.
· Il y a environ 14 ans ·Lecteur, auteur : partageons :)
glow
Le lecteur, quand il arrive, est un roi dans la maison de l'auteur. Que nous soyons publiés ou pas, que nous soyons publiables ou pas, nous sommes toutefois des auteurs et nous devons lui dérouler le tapis rouge. Penser à celui qui va lire. J'aime tes textes Thelma. Ils sont très sympas et très agréables à lire. Merci.
· Il y a environ 14 ans ·bibine-poivron
Nous en sommes tous là, nous qui sommes lecteur et tentons d'être aussi un peu auteur !!
· Il y a environ 14 ans ·selig-teloif
Non, ton inspiration n'est manifestement pas en rade sur le quai!
· Il y a environ 14 ans ·ko0
Voila ma dose de reconnaissance
· Il y a environ 14 ans ·yl5
Un texte à mettre sur toutes les jaquettes de livres, bravo.
· Il y a environ 14 ans ·lapoisse
bravo
· Il y a environ 14 ans ·Remi Campana