Le printemps, ce sale petit vicieux

laura-sg

10° de plus, des terrasses bondées, de la cuisse exhibée : plus de doute, c’est le printemps. Joie dans nos cœurs ? Que nenni.

Le printemps est un sale traître.
Deux rayons de soleil et de nouvelles collections printemps-été et… on se sent pousser des ailes ! Exit écharpes et bottes, dans nos bras débardeurs et nu-pieds ! Ah, l’enthousiasme des novices ! En terrasse, lunettes dégainées et bras dénudés, vous jubilerez ! Puis, seul dans votre salle de bains, vous réaliserez que vous ne serez plus jamais totalement nu. Vous serez… en marcel. Punition, que dis-je, châtiment ultime des insouciants, qui rameront tout l’été pour « rattraper » ce bronzage précoce !
Ne parlons pas des allergies et autres joyeusetés nasales ! Passons directement à ceux qui, la gorge au vent aux premiers 18°, se révèleront descendants de Bonnie Tyler, post-op.
Vous regretterez l’hiver ! Long, glacial mais loyal ! Et réconfortant : lors d’un combo neige + goutte au nez + survêt sur le canapé, il ne vous juge pas. Il vous suggère plutôt un petit chocolat chaud, un plaid et les redifs de Colombo !

Le printemps est un dragueur de boîte de nuit branchée.
Le brushing maîtrisé, l’œil carnassier, le déhanché torride. Il vous fera tourner la tête sur des airs fresh, so fresh, sentira bon le sable chaud que, dit-il, vous foulerez bientôt ensemble… Foutaises ! Une averse impromptue plus tard, vous comprendrez qu’il vous a menti effrontément ! Le cheveu frisotant et l’eye-liner baveux, vous maudirez cette saison ni froide, ni chaude mais assurément frustrante. Et vous prierez l’été de se bouger les fesses, pour pouvoir mettre les vôtres dans ce magnifique petit short pastel, acheté au printemps et qui vous regarde de haut depuis, vous et votre « teint Marie-Antoinette ».

Mesquin et sournois. Le printemps nous laisse au petit matin, telle une maîtresse après une nuit passionnée, pleine de promesses qui ne seront jamais tenues. L’enfoiré… Vivement l’été ! 

Signaler ce texte