mal aimée . . .

li-belle-lule

un être mal aimé est lui même incapable d'aimer ...

je lui ai souri , il a pris ma joie

je racontais, il recrachait mes mots

inventait, mentait pour que je le croie

charmait, trichait, carnassier, parlait haut

 

ses idées, ses pensées, seuls ses avis

il haïssait ce qui n'était pas lui,

 

je voulais qu'il me touche, pas qu'il me blesse

j'avais envie de câlins sur ma peau,

il a griffé ; je voulais des caresses,

il a tatoué son nom sur mon dos

 

je l'ai embrassé,  et lui m'a mordue

me suis mise à nu et lui m'a croquée

je me suis donnée, n'en n'a pas voulu

je l'ai aimé et lui m'a possédée

 

je gémissais, lui me faisait crier

je jouissais, il me faisait hurler

 

il abîmait ce qu'il touchait

et rien jamais ne l'émouvait

 

s'aimait si peu, n'avait rien à donner

il défaisait et ne savait que prendre

j'étais vide, froide, il avait tout volé

toujours se servait, sans jamais rendre,

 

ne suis que trop restée

j'ai perdu tout espoir,

avant de me noyer

je ne dois plus le voir

 

lui échapper, il me l'interdisait

il jurait que, promettait que, mentait,

 

Un jour j'en ai eu marre

J'ai  largué les amarres

 

Il a blémi, pleuré, décomposé

Il a jeté sa tête contre un muret

Il a saigné, gémi, a menacé

A supplié, crié, s'est écroulé

 

est devenu fou, voulu le faire croire

si tu croises sa route, change de trottoir

 

une balade dans l'infâme

il a pillé mon coeur, souillé mon corps

mais j'ai sauvé mon âme

ne suis pas sûre qu'il ne me pleure encore,

  

toute ressemblance avec . . . ne . . .  pas fortuite.

Signaler ce texte