Mes ailes et mes lanternes

Mélanie Courtois

A mes deux acolytes
On aurait pu n'être qu'une moitié d'amitié, n'échanger qu'à demi-mots, s'écouler comme de vieilles eaux.
Oui on aurait pu, s'assombrir avec le temps et finir au fond d'une boîte de photos en noir et blanc.


On aurait pu croire que l'on deviendrait comme celles, qui se crachent dans le dos et t'écrasent comme un mégot.
Celles qui n'font pas de vieux os, tu sais, qui te poussent de l'escabeau.


Mais pourtant nous sommes restées des cotillons de gaieté, des lanternes pour ces jours ternes que vingt ans n'ont pas grillées.
Oui faut croire qu'on a semé notre amour et nos confiances, sur la terre de l'abondance, entre paroles et papier.


Nous on aime gratter nos vies, nos pensées, nos coups d'chapeaux ; se cracher nos coups de gueules, échanger nos idéaux.


Parchemin de l'amitié, nos écrits sont solidaires
je vous aime à en crever, et j'en crever 'ais de vous perdre.


A nos milliards de mails, à notre amour.
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