PANTONE
carouille
En prenant ton feutre, je savais que c'était une erreur. Son parfum a ouvert la boîte de Pandore avant que je puisse faire machine arrière.
Je suis perchée sur cette grande chaise à l'assise en osier qui dessine des croisillons sous mes fesses. Mes pieds se balancent dans le vide, avec mes genoux écorchés à angle droit. J'arrive à peine à la bonne hauteur pour poser mes coudes sur la table et appuyer ma tête sur mes mains. Toi tu es penché sur ta feuille, concentré, comme si je n'étais pas là. Tu ne relèves la tête que quand je bouge, me jetant un œil noir sous tes sourcils froncés, pour me faire redevenir une petite silhouette figée à la circonférence de ton univers.
Tu commences toujours par une esquisse au crayon. Je sais que c'est maintenant que je dois trouver la bonne position, celle que je pourrai ensuite garder longtemps. Ton crayon n'a aucune hésitation. Tu plantes les lignes principales rapidement, à grands traits décidés. Je me tords le cou pour deviner ce qui va naître sous tes doigts. C'est un des moments que je préfère. Un moment où tout est possible, ou n'importe quoi peut apparaître sous tes mains.
Je me demande ce que tu pensais alors de l'esquisse toute fluette perchée sur sa chaise de l'autre côté de la grande table ronde. De cette enfant immobile qui ne quittait ta feuille des yeux que pour te jeter un regard désolé et penaud quand un mouvement maladroit risquait de te faire dépasser.
J'étais pour toi la cinquième. Les premières étaient déjà grandes à ce moment-là. Tu n'as eu que des esquisses, aucun crobar. Je sais qu'à ma naissance, tu es rentré et tu t'es pris la plus grosse cuite de ta vie pour oublier qu'une fois de plus tu avais une fille. Je l'ai entendu mille fois depuis mon premier cri. Est-ce que c'est pour ça que je passais mon temps à me chercher dans ton regard ? Je me suis donné un mal fou pour ne pas être cette fille que tu avais voulu noyer dans l'alcool. J'ai dédaigné les poupées pour venir te tendre les vis une par une, tenir la planche que tu sciais, déménager une montagne de pierres du fond du jardin pour construire ton bassin. Et chaque fois que tu me souriais ou m'apprenait à enfoncer un clou bien droit, j'avais l'impression que tu me pardonnais un peu de n'avoir pas su être un garçon.
Je te vois mettre les lettres en place. Je ne sais pas comment tu fais pour connaître à l'avance la taille exacte que le titre ou le slogan va occuper dans la feuille. Chaque fois que je demande, tu hausse les épaules et bougonne. L'habitude. Tu n'utilises presque jamais de gomme, encore moins de règle. Tu travailles à main levée, le geste précis, la pensée sûre, alors que moi j'efface et recommence sans cesse.
Quand tu repousses les crayons devant toi et lisse ta feuille du dos de la main, je retiens ma respiration. Je sais que le moment arrive où je vais devoir me transformer en statue durant de longues minutes. C'est le prix à payer pour avoir le droit de rester. Si je tremble, la table bouge, ton feutre dépasse, et tu dois recommencer tout ton travail. Quand je m'ankylose, j'ai pris l'habitude de profiter de chaque changement de feutre pour adoucir ma position. Chaque nouvelle couleur est une plage de respiration.
Respiration.
Jaune.
Comme ton rire en écoutant la radio branchée sur Rires et Chansons. En racontant une blague de Francis Blanche. Tes yeux qui se plissent et brillent de joie. Tu avais un grand rire silencieux. Une vague de plaisir qui te secouait sans faire de bruit et venait me submerger.
Comme ton sourire devant une pitrerie du chat, l'apparition de tes premières poires au printemps, tes poissons qui se précipitaient quand tu t'approchais de l'eau.
Ce sourire tu l'as gardé presque jusqu'à la fin, longtemps après que ton rire se soit éteint.
Comme la vinaigrette que tu m'as appris à faire. Je n'aimais pas spécialement faire la vinaigrette, mais c'était le seul moyen d'avoir le droit de rester dans la cuisine pour te regarder préparer le repas. Si je restais sans rien faire, tu rouspétais que je traînais dans tes pattes et m'envoyais mettre la table ou ranger ma chambre. Si j'avançais un doigt pour goûter un plat, tu me piquais d'un coup de fourchette. Mais tant que je fouettais, j'avais le droit de rester, et mes sauces finissaient par ressembler à une émulsion onctueuse et mousseuse.
Comme ce masque figé posé sur ta tête. Avec ta bouche crispée en une grimace grotesque que tu aurais détestée. Cette image qui s'est imprimée sur mes rétines à coups de masse et a mis des années à se détacher pour me laisser retrouver ton vrai visage.
Respiration.
Orange.
Comme ton plaisir avant de plonger dans la mer. J'étais terrifiée par l'univers impitoyable que j'imaginais tapi en-dessous prêt à m'attraper pour m'entraîner dans les profondeurs. Mais tu haussais les épaules et t'énervais de cette peur de l'invisible. Alors quand tu me tournais le dos pour t'enfoncer dans les vagues, je prenais mon courage à deux mains et nageais à perdre haleine pour essayer de te rattraper. J'avais toujours aussi peur, mais quand tu me disais « tu vois bien qu'il n'y a rien de dangereux », je hochais mon menton avec conviction pour ne pas t'agacer.
Comme cet air de soulagement quand nous arrivions dans le jardin, que tu respirais le parfum des fleurs à la tombée de la nuit en fermant les yeux. Tu gonflais alors tes poumons pour les remplir de ce moment de douceur, et plantée à côté de toi, je t'imitais pour attraper un peu de cette magie.
Comme la Bétadine qui tachait ta peau d'auréoles lugubres comme des flèches montrant le chemin au scalpel.
Respiration.
Rose.
Comme ton empathie silencieuse quand j'avais mal. Quand tu te plantais à côté de moi ou passait maladroitement ta main dans mes cheveux, ta paume sur mon épaule, et tous les mots que tu ne disais pas mais que j'entendais.
Comme ton sifflotement quand tu dansais, j'adorais te regarder enchaîner les pas sur Paolo Conte. Il donnait un parfum de douceur florentine à tes gestes, une touche d'élégance légère à tes ronds de jambes.
Comme cette reconnaissance enfin, alors que j'étais déjà femme, ce cri d'amour pour dire que tu te reconnaissais en moi, ce père qui enfin disait avec des demi-mots ce qu'il avait caché dans les gestes du quotidien durant des années.
Comme ce livre avec ta dédicace que tu m'as offert quand j'ai franchi la grande porte des Arts. Le seul cadeau que tu m'aies donné toi, sans déléguer. Un livre de poèmes pour dire ta fierté, quelques mots de ton écriture si pointue qu'ils se sont plantés dans mon cœur et y sont encore logés.
Respiration.
Rouge.
Comme le vin que tu me faisais goûter, essayant vainement de me faire découvrir la palette des goûts. Mais mon palais restait sourd aux notes, incapable de disséquer la musique qui dansait dans ma bouche. Tu me parlais de raisin, de soleil qui gorge les fruits de sucs, de terre siliceuse qui teinte le vin d'un goût de sable. Moi, je ne voyais que les irisations de sa robe dans la lumière du soleil couchant, ses reflets écarlates sur nos mains, le pourpre qui se déposait sur ma langue comme une caresse.
Comme ces roses que tu aimais soigner et peindre, aussi patient pour les tailler que pour détailler chaque pétale.
Comme ces colères que tu piquais d'un coup, qui éclataient comme un orage d'été avant de disparaître dans un haussement d'épaules.
Comme ce sang qui pulsait dans mes tempes quand tu es tombé pour la première fois. Comme cette douleur quand j'ai ressenti dans ma chair que tu étais un géant mortel. Comme ce long cri silencieux arraché des entrailles qui a résonné tout le temps de ta descente aux enfers et même après.
Respiration.
Violet.
Comme les fleurs de tes iris qui s'éveillaient lentement. Tu passais des heures plongé dans les catalogues pour agrandir ta collection. Chaque hiver tout disparaissait, mais tu me jurais que tout était là, juste sous la terre, en dormance. Et chaque printemps je te pensais magicien quand elles revenaient à la vie.
Comme les marbrures sur tes bras à force de traitements. Comme ces douleurs qui sillonnaient ton corps et te laissaient prostré sur le canapé, le regard vague et l'esprit égaré.
Respiration.
Bleu.
Comme la couleur de tes yeux les jours de soleil, les jours de mer, les jours de rire, les jours de bonheur.
Comme la couleur que tu peignais partout pour cacher ce qui faisait mal, ce qui révoltait, ce qui salissait. Je crispais mes poings et te regardait d'un air furieux et buté. Je ne voulais pas admettre, je ne voulais pas me résigner, je ne voulais pas abandonner. Alors tu prenais ton pinceau et tu me dessinais les fleurs, le chien couché devant la cheminée, la bouteille de vin, la réunion de famille, les livres sur les étagères, les éclats de rire, le vieux copain qui vient dîner. Et le monde insensé devenait supportable.
Comme les tableaux de Picasso qui t'arrachaient des gémissements d'admiration et te faisaient dire que tu pouvais ranger tes pinceaux, qu'il n'y avait rien de plus à dire.
Comme la couleur de tes yeux délavé par la douleur et le désespoir. Cette conscience que tu avais que tout ce que tu étais se faisait lentement dévorer pour être remplacé par le néant. Ce savoir que tu ne voulais pas me transmettre mais qui me démolissait par tes absences, tes incompréhensions, ta dépendance, et à la fin cet abandon qui me demandait de le rassurer.
Respiration.
Vert.
Comme tes arbres à qui tu parlais, surveillant les maladies qui les menaçaient, taillant amoureusement leurs branches, t'émerveillant des premiers bourgeons, des premiers fruits, et ton sourire en croquant dans la première prune.
Comme tes yeux les jours d'hiver, comme si le froid avait jeté du jaune dans tes iris. Tu me disais de sortir enfin de mon lit, pour que l'on aille au marché. Tu prenais du haddock et nous le préparait avec une sauce à la crème. Je fronçais le nez mais repartais avec mon petit paquet de Dragibus.
Comme cette nausée qui nous a pris quand on a compris que tout était perdu, et surtout toi. Que je ne pourrai plus jamais te dire nous car tu ne ferais plus jamais partie de mes projets. Cette nausée qui a mis des années à me quitter, longtemps après que tu t'en sois débarrassé en t'éclipsant.
Respiration.
Marron.
Comme cette terre que tu aimais retourner et bêcher soigneusement pour prendre soin de tes plantes, comme tu passais ton temps à cultiver mon esprit pour l'ouvrir à tous les savoirs qui l'entouraient.
Comme les cheveux de tes petits-fils, dont tu n'as connu que le premier. Cette revanche sur toi de n'avoir eu que des fils, et ce pied de nez que tu ne l'aies même pas su. Comme si toute chose devait être amère jusqu'au bout, et se transmettre de père en fille.
Comme les traces des roues de ton fauteuil quand ton corps ne te portait plus. Comme la tétanie de mes bras qui te soulevaient. Comme ce frisson de vie qui s'éteignait malgré tous nos efforts et tes luttes. Comme cette peur inconsciente qui te faisait lever les yeux vers moi pour me demander comment allait se finir cette histoire.
Respiration.
Gris.
Comme les ombres que tu m'apprenais à voir autrement. Le gris n'est jamais composé d'un mélange pur de blanc et de noir. Il y a toujours une pointe d'une autre couleur qui vient lui donner son épaisseur. Tu me répétais « Arrête de voir ce que tu t'attends à voir, apprends à regarder ». Là, une pointe de rouge pour un gris chaud et apaisant. Là une touche de jaune pour un gris lumineux et un peu acide. Là, une touche de bleu pour un gris doux et mélancolique.
Comme la couleur de tes rêves au fur et à mesure que le temps passait en emportant les couleurs une à une, te laissant démuni et perdu.
Respiration.
Noir.
Comme ta barbe qui me piquait et me chatouillait chaque fois que j'embrassais ta joue. Que tu frottais quand tu éclatais de rire, quand tu baillais, quand tu étais fatigué.
Comme ces soirs d'agonie où la nuit ramenait tes hurlements qui résonnent encore dans ma tête. Comme ces dernières heures où tu ne me reconnaissais plus. Comme la noirceur qui avait envahi ton esprit en ne laissant qu'un désert stérile à la place de tes pensées, de tes amours, de tes souvenirs.
Comme ce jour de décembre où ton corps a renoncé et transformé Noël en une pénible épreuve. Où le cauchemar s'est enfin arrêté pour toi quand il ne faisait que commencer pour moi.
Comme ce monde où je me retrouve un peu perdue, sans plus personne pour m'empêcher de perdre la route des yeux.
Respiration.
Blanc.
Comme tout ce qui nous restait à partager. Moi qui continue à vivre et deviens une femme que tu n'as pas connue. Tes petits-fils qui grandissent sans ton arc-en-ciel. Comme le son que fait maintenant ta voix dans ma tête.
Comme la couleur que tes cheveux auraient maintenant. Comme la couleur du ciel les jours où je pense trop à toi.
Comme ce linceul dont on t'a recouvert avant de t'emmener, cet instant précis où ton absence a commencé.
Respiration.
Avec le temps j'ai retrouvé toutes les couleurs une par une. Quand je suis face au miroir, j'aimerais que tu m'aies donné tes yeux. Peut-être qu'en cachant le reste de mon visage dans la buée, je pourrais te retrouver le temps d'un souffle. A la place tu m'as laissé le regard que je porte sur le monde. Il y a les jours où je l'adore, et les heures où je le déteste.
Tu finissais toujours tes dessins en prenant ton feutre noir. Je n'avais jamais le droit de toucher au Rotring. Les sourcils froncés, tu regardais une dernière fois ta feuille d'un air dubitatif. Je ne voyais que des formes colorées, des dégradés incompréhensibles, des formes indécises. Alors tu me jetais un regard d'avertissement sévère. C'était l'instant décisif, celui où le moindre petit écart détruirait des heures de travail. A ce moment-là, j'enlevais mes coudes de la table. Couchée par la fatigue, les mains croisées dans le dos, je laissais juste la pointe de mon menton reposer sur le plateau de marbre. Dans un ultime effort, tu traçais de cette pointe à peine visible une fine ligne noire qui donnait vie à toute l'esquisse, en faisait un dessin achevé. Chaque ombre trouvait enfin son sens, chaque dégradé prenait enfin sa profondeur, et soudain tout était là, existait, juste sous mes yeux.
Dans ma vie, c'est ta mort qui a cerné toutes mes couleurs de noir. Je me demande souvent ce que tu penserais du dessin que je suis devenue. Quel froncement de sourcil face à tous ces dépassements que j'ai effacés à coups de gomme ? Quel coup de fourchette sur les doigts pour mes perspectives faussées et ma ligne de fuite décalée ? Que penserais-tu de mon application à recommencer chaque fois, souvent au verso de la même feuille ?
Tu aurais sûrement ton sourire silencieux.
Et puis d'un air calme tu dirais : « 19 sur 20 ? C'est pas mal. Mais pourquoi tu n'as pas eu 20 sur 20 ? ».
Je ne l'avais pas encore lu et je reste sans voix…
· Il y a presque 9 ans ·nyckie-alause
Du moment qu'il te reste les yeux pour parcourir wlw ! ;)))) merci infiniment nyckie-alause.
· Il y a presque 9 ans ·carouille
Je ne pouvais qu'aimer. On sent de la vulnérabilité, de l'émotion, du talent et du travail...c'est beau.
· Il y a presque 9 ans ·austylonoir
C'est ton com qui est beau. Merci Austylonoir
· Il y a presque 9 ans ·carouille
Alors là...
· Il y a environ 9 ans ·C'est juste très, très, très beau.
Un grand bravo pour cette petite merveille.
Très sincèrement,
Jiréoparadi
jireoparadi
Ce texte m'est très cher, alors chaque fois qu'il touche un lecteur, ça me fait du bien. Merci infiniment Jiréoparadi.
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Encore une fois tes mots sur la palette des émotions sont d'une profondeur extrême. Toutes ces nuances de couleurs illuminent l'amour que tu portes à ton père.
· Il y a plus de 9 ans ·Je n'avais jamais vu le noir aussi éclatant. Tu dessines, tu ressens, tu écris avec une couleur qu'aucun nuancier ne peut représenter. De là haut, il y en a un qui doit être fier de toi..
erge
C'est lui qui m'a appris les couleurs, et leur richesse ;) Mais il n'est pas en haut. Il nage au milieu des dauphins ;))
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Mon dieu.... j'ai pas de mots. des larmes pas de mots. Carouille...
· Il y a plus de 9 ans ·ellis
cette dernière phrase... mon père l'a eue tant de fois pour moi...
· Il y a plus de 9 ans ·ellis
Merci Ellis. Vue l'émotion que dégagent tes textes, tes larmes sont un très beau compliment. Je suis très touchée que tu aies rejoint mon bateau. Et cette dernière phrase...retourne-la, elle nous tire vers le haut. Biz ;)
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Quel magnifique tableau que tu viens de nous dessiner là et toutes ces couleurs... J'en ai la chair de poule...
· Il y a plus de 9 ans ·chloe-n
Merci chloe-n ;) Va vite au soleil pour te réchauffer, il est magnifique aujourd'hui.
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Un magnifique nuancier d'émotions, cet enfant qui fait tout pour faire plaisir à ce père et ce père tout en retenue pudeur et exigences, qui aime son enfant à sa façon, sans jamais oser l'avouer. Tu traduis très bien toute la complexité de cette relation père fille, je dirais même maître à élève... Merci à toi
· Il y a plus de 9 ans ·marielesmots
Il y a des gens comme ça qui ne savent donner que lorsque l'on vient jouer sur leur terrain. mais ça n'enlève rien à la valeur de ce qu'ils donnent. Merci à toit Marielesmots
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Un arc-en-ciel émotionnel pour ce père qui est passé de l'autre côté...
· Il y a plus de 9 ans ·Yeza Ahem
Merci Yeza ;)
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
C'est chaque fois tendre, généreux, lumineux. Ça palpite un peu dans les régions qu'on aime. Il serait sûrement fier sans te le dire. Y aurait de quoi. Merci. Merci mille fois.
· Il y a plus de 9 ans ·thib
Merci à toi Thib. Tu as le chic pour laisser des commentaires qui me coupent la chique, justement.
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Lire, s'émouvoir, frémir...Merci pour ce grand moment de lecture!
· Il y a plus de 9 ans ·anne-onyme
Anne, tu viens de plus en plus souvent chez moi et y laisse chaque fois des fleurs. Merci à toi
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Toute la majestueuse déclinaison des couleurs, portant chacune leur lot de bonheurs puis ombrées de douleurs en demi-teinte...que c'est beau ! que c'est plein ! et délié ! Magique, ma belle.
· Il y a plus de 9 ans ·fionavanessa
Ah c'est que Mary Poppins a plus dun texte dans son sac !! Merci Fiona :)
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Des mots terriblement échappés d'une Iris à Van Gogh...
· Il y a plus de 9 ans ·effect
Touchée en plein cadre. Merci Effect.
· Il y a plus de 9 ans ·carouille
Une palette d'émotions !
· Il y a plus de 9 ans ·Franchement, caroulle, chacun de tes textes me procure des frissons ! Tes mots sont simples (encore que je ne connaissais pas le mot "crobar"), mais tellement bien posés, choisis. C'est écrit simplement et cela dégage une telle force !
Encore une fois, tu m'épates !
veroniquethery
Merci ma Véro. Touchée que mon crobar t'ai plu. J'espère que tu garderas quelques couleurs pour égayer le ciel d'hiver du Nord.
· Il y a plus de 9 ans ·carouille